Plus de 3 900 Aubois dans la rue contre la réforme des retraites

06 décembre 2019 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Près de 3000 personnes ont manifesté, jeudi matin, à Troyes, entre la place de la Bourse et la préfecture, pour protester contre la réforme annoncée des retraites. « C’est une mobilisation vraiment importante, comme on n’en a pas connu depuis des années », s’enthousiasmait Sylvie Gateau, secrétaire départemental de la CGT dans l’Aube.

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Grève du 5 décembre : réussite générale !

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Dans le cortège, des enseignants, retraités, mères de famille, des gilets jaunes, des agents des collectivités, des salariés du privé. « Nous ne voulons pas d’une réforme qui laminera notre système de retraites, mettra les femmes dans une situation intenable, et volera les fonctionnaires », s’égosillait un représentant de Force ouvrière devant la préfecture, vers midi.

« Le gouvernement nous a offert une parodie de négociation, et nous appelons au blocage total de notre pays par la grève, jusqu’au retrait complet de ce projet ! », a-t-il poursuivi sous les applaudissements et cris des manifestants.

Les pompiers en colère

Parmi eux, une vingtaine de sapeurs-pompiers. « Nous surcotisons chaque mois pour gagner un an de bonification tous les cinq ans, précisait Cyrille Raphaël, président départemental du syndicat autonome des sapeurs-pompiers. Ce n’est pas un cadeau. Nous payons, tout au long de notre carrière, avec un plafonnement. On craint une remise en question de notre régime, qui prend en compte la dangerosité, la pénibilité et les risques insalubres de notre métier. »

De nombreux enseignants et agents hospitaliers en grève

La crainte est palpable, aussi, chez les enseignants. Dans l’Aube, 48,8 % des professeurs du second degré ont fait la grève, jeudi, selon le rectorat. Ils étaient 39,3 % dans le premier degré. Soit une moyenne de 44,5 %. C’est un peu plus que la moyenne de l’ académie de Reims (41 %) mais moins qu’au niveau national (46,6 %).

 

Romilly-sur-Seine: Le syndicat CGT en ordre de bataille

02 décembre 2019 | Ecrit par Patrice MARCHAND

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Droit de grève, mode d’emploi

27 novembre 2019 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Droit de grève, mode d’emploi

Le droit de grève a ceci de particulier qu’il s’agit d’un droit de désobéir, d’un droit à la révolte, d’un droit à la résistance reconnu par la Constitution mais aussi par des textes communautaires.

C’est ici : Droit de grève, mode d’emploi

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Rencontre Matignon / CGT: Le Premier ministre, sourd aux propositions de la CGT

26 novembre 2019 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Pour la 22ème fois depuis décembre 2017, la CGT a rencontré le gouvernement à propos de notre système de retraite. La CGT a insisté sur plusieurs points afin d’améliorer notre système actuel par répartition et solidaire.

En premier lieu, il y a  nécessité d’agir d’urgence, en amont du départ à la retraite, pour améliorer les pensions :

  • par l’augmentation significative du salaire minimum et du point d’indice dès le mois de décembre. Augmenter les salaires et les traitements influe directement sur le niveau des retraites et assure des recettes supplémentaires pour la sécurité sociale et le système de retraites par le biais des cotisations sociales ;
  • en imposant l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes. Elle permettra automatiquement la réduction des inégalités au moment de la retraite.

Il faut également améliorer notre système actuel qui reste l’un des meilleurs au monde et le mieux à même de protéger tous les retraités contre la pauvreté. Il est aussi le plus sûr, en particulier, pour assurer aux jeunes d’aujourd’hui une bonne retraite sur le long terme.
Pour autant, la CGT refuse le statu quo car le monde du travail a évolué.
Par exemple, il faut permettre à la jeunesse qui étudie plus longtemps de pouvoir valider des trimestres cotisés durant ses années. Nous refusons de sacrifier les générations futures avec une clause « grand père » qui repousserait leur départ à 65 ou 70 ans.
Il faut réduire les années de référence de calcul des pensions aux 10 meilleures années dans le privé ou aux 6 derniers mois dans le public pour réduire les inégalités et les « accidents » de carrière.
Il faut élargir les départs anticipés pour les métiers pénibles plutôt que de stigmatiser celles et ceux qui ont des droits. Un chauffeur de bus du Havre ou d’Amiens doit bénéficier des mêmes droits que ceux de la RATP. Il en est de même pour une aide-soignante ou une infirmière, quel que soit son lieu de travail.
Dans ce sens, il faut donc revoir la politique d’exonération de cotisations patronales inefficace pour l’emploi et amputant le régime de retraite de recettes supplémentaires. Les cotisations sociales doivent servir au plus grand nombre, pas aux actionnaires.
Visiblement, le Premier ministre n’a pas entendu les attentes de la  majorité des citoyens.
Edouard Philippe et son gouvernement choisissent le bras de fer avec le monde du travail, préférant aller au conflit, campés dans une attitude idéologique, plutôt que de choisir l’écoute et le dialogue.
Le président de la République, enfermé dans ses certitudes et dans son monde loin de la réalité et du vécu de la très grande majorité des citoyens, pense avoir raison tout seul.
Pourtant, tout montre que le mécontentement social se renforce dans le pays, au travers de différents mouvements de contestation dans le public comme dans le privé ou au travers des gilets jaunes ou des étudiants mobilisés, aujourd’hui, contre la précarité.

La CGT appelle à poursuivre et à amplifier les mobilisations et la grève, dès le 5 décembre prochain.

Montreuil, le 26 novembre 2019  

Retraites : Un rapport du COR un prétexte pour des mesures régressives…

25 novembre 2019 | Ecrit par Patrice MARCHAND
Le Conseil d’orientation des retraites (COR) a prévu de remettre au Premier ministre, le 21 novembre prochain, un rapport commandé par ce dernier sur le déficit des régimes de retraites en 2025-2030. D’après les informations que nous avons pu recueillir, ce rapport prévoit un déficit des régimes de retraites allant de 0,3 % à 0,7 % de PIB. Ces chiffres sont en réalité similaires à ceux contenus dans le rapport de juin 2019.

Ce rapport n’apporte aucun élément nouveau susceptible de justifier de nouvelles mesures régressives. Il apparaît comme une stricte opération de communication.
Un déficit organisé pour justifier une dégradation des retraites pour toutes et tous
Ce déficit est tout d’abord construit de toutes pièces. Le COR lui-même souligne que « le solde financier du système de retraite […] dépend de manière cruciale de la convention [comptable] retenue. » Il acte, ainsi, que « la part des ressources consacrées au système de retraite dans le PIB diminue sur la période de projection. »

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