Les 10 mesures phares de la CGT pour les salaires et le pouvoir d’achat

07 juillet 2022 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Le projet de loi du gouvernement portant sur les mesures urgentes censées protéger le pouvoir d’achat ne dit rien sur les questions centrales du moment : salaires, Smic, minima de branches, et ce paquet de mesures est du saupoudrage au regard du niveau d’inflation actuel (5,2% sur un an) et futur (entre 8 et 10% d’ici la fin de l’année 2022). On n’attendait rien du gouvernement et nous sommes servis !

Quel que soit le secteur ou le territoire, dans le privé comme dans le public, les luttes se multiplient, et les principales revendications des travailleurs portent sur l’augmentation générale des salaires. La CGT met tout en œuvre pour les développer et les faire converger. De plus en plus de ménages peinent à boucler les fins de mois, les étudiants et les retraités sont de plus en plus nombreux à solliciter les associations caritatives pour remplir leur frigo, les emplois précaires en lieu et place des emplois en CDI ou à statuts ne permettent pas de vivre dignement et de se projeter dans l’avenir.

Pour la CGT, il est urgent de prendre des décisions fortes en faveur de l’augmentation générale des salaires, des minima sociaux, du Smic et du pouvoir d’achat. Pour cela nous proposons 10 mesures phares, comme alternatives au projet de loi :

  1. Un Smic à 2000 bruts (15€ de l’heure)  pour répondre aux besoins élémentaires incompressibles. Une augmentation automatique de toutes les grilles de salaires dans les branches, les entreprises et les administrations dès lors que le Smic est réévalué (revendication CGT d’une échelle mobile des salaires). L’augmentation du point d’indice dans la fonction publique pour rattraper toutes les années de gel. L’ouverture ou la réouverture immédiate des négociations salariales dans les branches, les entreprises et administrations pour l’augmentation générales des salaires ;
  2. L’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes pour éradiquer durablement cette discrimination. Nous demandons des sanctions vis-à-vis des entreprises ne respectant pas cette obligation. Selon l’Insee, l’écart de salaire demeure à 28,7% ;
  3. La reconnaissance des diplômes dès l’embauche, le paiement de la qualification à la même hauteur, quel que soit le secteur dans lequel on travaille ;
  4. Un revenu de remplacement pour tous les privés d’emploi au minimum au niveau du Smic. Actuellement, un chômeur sur deux n’est pas indemnisé ;
  5. L’augmentation des pensions des retraités avec un niveau minimum égal de 2 000€ brut ;
  6. Une allocation d’autonomie pour les étudiants et les jeunes en recherche d’un premier emploi et une augmentation des salaires pour les apprentis ;
  7. L’encadrement à la baisse des loyers et le plafonnement de la quittance (loyer + charges) à 20% du revenu des ménages ;
  8. La baisse de la TVA à 5,5% sur les produits de première nécessité, notamment l’alimentaire et l’énergie ;
  9. La baisse des prix des carburants, en ponctionnant sur les revenus du capital des entreprises multinationales du secteur pétrolier ;
  10. L’arrêt des exonérations de cotisations sociales et fiscales ainsi que le conditionnement des aides publiques aux entreprises.

Je soutiens les 10 propositions de la CGT pour le pouvoir d’achat 

 

https://www.cgt.fr/petition/les-10-mesures-phares-de-la-cgt-pour-les-salaires-et-le-pouvoir-dachat?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook

Assemblée Générale des syndicats de l’Union Départementale CGT de l’Aube

29 juin 2022 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Assemblée Générale des syndicats de l’Union Départementale CGT de l’Aube ce 28 juin 2022 afin de lancer notre feuille de route pour l’été et jusqu’à la rentrée. De pouvoir échanger sur la façon de poursuivre en juillet et en août notre semaine de déploiements du mois de juin en invitant tous les syndicats à se saisir de toutes les initiatives possibles pour aller à la rencontre des salariés.

Plus de 50 militants représentant plus de 20 syndicats ont échangé aujourd’hui sur la situation politique mais pas que….

Salaires et retraites étaient au programme de cette assemblée.

La convivialité autour d’un petit apéritif raisonnable a clos cette réunion forte de décisions pour les semaines à venir.

Législatives 2022 : Un revers pour la macronie

21 juin 2022 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Législatives 2022 : Un revers pour la macronie
Le verdict du deuxième tour des Législatives est tombé, Emmanuel Macron et Elisabeth Borne n’auront pas de majorité absolue à l’Assemblée Nationale. C’est une première depuis l’inversion du calendrier présidentielles/Législatives et du passage au quinquennat. Ce désaveu est la traduction cinglante du rejet des politiques antisociales qui ont été menées pendant 5 ans.
La France sort d’élections majeures avec les présidentielles et les législatives. Avant chaque échéance la CGT s’est exprimée. Elle a pu réaffirmer un certain nombre de principes et de valeurs dont la lutte contre les idées d’extrême droite et l’imposture sociale qu’elles représentent.

Pour télécharger la déclaration en pdf.

Législatives 2022 : Un revers pour la macronie

 

Lettre ouverte aux candidats à l’élection législative

05 juin 2022 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Urgence pour les Urgences !

03 juin 2022 | Ecrit par Patrice MARCHAND
S’il est de coutume d’assister, chaque été, à des fermetures de service dans les hôpitaux, notamment de services d’urgence, nous ne pouvons que déplorer qu’aucune mesure significative n’ait été prise pour répondre aux besoins de la population et des professionnels, alors que la CGT alerte depuis des années sur la situation très préoccupante de l’hôpital public.

L’été 2022 s’annonce extrêmement difficile avec plus de 120 services d’urgences qui se voient contraints de limiter leur activité ou de fermer faute de professionnels, ce qui représente près de 20% des structures d’urgences françaises. Tous les établissements sont touchés, qu’il s’agisse des CHU ou des hôpitaux de proximité.

Ce déficit de professionnels concerne l’ensemble des personnels de l’hôpital : médecins, infirmiers, aides-soignants, agents de services hospitaliers, manip radio, kiné… Ce sont, par exemple, 60 000 postes d’infirmiers qui sont vacants dans toute la France et un besoin de 25% de médecins urgentistes supplémentaires pour garantir un accueil de qualité aux urgences.
La pression sur l’hôpital tient à des conditions de travail particulièrement dégradées, des situations de burn-out, de dépression, avec de nombreux soignants qui jettent l’éponge, soit parce qu’ils ne peuvent plus effectuer correctement leur travail, soit du fait d’un manque de reconnaissance de leurs compétences que le Ségur de la santé n’a pas permis de compenser.
Aujourd’hui, les urgences sont en grande difficulté et l’arrivée de l’été et des congés saisonniers va encore renforcer la situation de pénurie déjà dramatique.
L’inaction du gouvernement depuis la pandémie de COVID n’a fait que renforcer une situation déjà très dégradée et, cela, bien avant la crise, comme les mobilisations de 2019 l’ont montré. Le premier quinquennat Macron n’a permis de palier ni au manque de soignants, ni au manque de lits. C’est plutôt l’inverse puisque ce sont près de 17 500 lits qui ont fermé en 5 ans et cela pendant une période de pandémie mondiale…
Face à ces pénuries, ce n’est pas une mission Flash sur l’organisation des urgences qui résoudra la crise. Elle aboutira sans doute à un énième rapport voué à finir dans un tiroir après les élections législatives. Ce sont des mesures concrètes et immédiates qui sont nécessaires avec des moyens à hauteur des enjeux pour répondre aux besoins de la population. Il faut augmenter les salaires, former et recruter.
La CGT revendique la création de 100 000 emplois de soignants, à la fois pour pallier les manques mais, aussi, pour garantir un accueil et une prise en charge de qualité tout autant qu’une amélioration des conditions de travail des soignants.
Oui, nous avons besoins d’actes politiques en rupture avec ceux des toutes dernières années !
À l’initiative de la CGT, 9 organisations appellent à la mobilisation dans tous les hôpitaux de France le 7 juin prochain pour demander une hausse générale des salaires, des recrutements immédiats de personnels ainsi que l’arrêt de toutes les fermetures de services et de lits.

Montreuil, le 2 juin 2022