Journée de 8 heures et Fête du Travail

30 avril 2014 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Tragédies et joies du 1er Mai

Journée de 8 heures et Fête du Travail

Le 1er mai 1886, aux États-Unis, 200.000 travailleurs obtiennent la journée de huit heures grâce à une forte pression des syndicats. Mais un affrontement avec la police cause la mort de plusieurs personnes.

En souvenir de cette victoire amère, les syndicats européens instituent quelques années plus tard une «journée internationale des travailleurs» ou «Fête des travailleurs» destinée à se renouveler tous les 1er mai. Cette journée est aujourd’hui appelée «Fête du Travail», bien que l’expression prête à confusion…

 

Une revendication nationale  

Au IVe congrès de l’American Federation of Labor, en 1884, les principaux syndicats ouvriers des États-Unis s’étaient donné deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils avaient choisi de débuter leur action un 1er mai parce que beaucoup d’entreprises américaines entamaient ce jour-là leur année comptable.

 

Arrive le 1er mai 1886. Un grand nombre de travailleurs obtiennent immédiatement satisfaction. Mais d’autres, moins chanceux, au nombre d’environ 340.000, doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder.

 

Le 3 mai, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago. Une marche de protestation a lieu le lendemain et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers. C’est alors qu’une bombe explose devant les forces de l’ordre. Elle fait une quinzaine de morts dans les rangs de la police.

 

Trois syndicalistes anarchistes sont jugés et condamnés à la prison à perpétuité. Cinq autres sont pendus le 11 novembre 1886 malgré des preuves incertaines (ils seront réhabilités plusieurs années après).

 

Stèle vengeresse 

Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les dernières paroles de l’un des condamnés, Augustin Spies : «Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui» (*).

 

Manifester pour la journée de 8 heures

 

Trois ans après le drame de Chicago, la IIe Internationale socialiste réunit à Paris son deuxième congrès. Celui-ci se tient au 42, rue Rochechouart, salle des Fantaisies parisiennes, pendant l’Exposition universelle qui commémore le centenaire de la Révolution française.

Les congressistes se donnent pour objectif la journée de huit heures (soit 48 heures hebdomadaires, le dimanche seul étant chômé), sachant que jusque-là, il était habituel de travailler dix ou douze heures par jour (en 1848, en France, un décret réduisant à 10 heures la journée de travail n’a pas résisté plus de quelques mois à la pression patronale).

 

Le 20 juin 1889, sur une proposition de Raymond Lavigne, ils décident qu’il sera «organisé une grande manifestation à date fixe de manière que dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d’appliquer les autres résolutions du congrès. Attendu qu’une semblable manifestation a été déjà décidée pour le 1er mai 1890 par l’AFL, dans son congrès de décembre 1888 tenu à Saint Louis, cette date est adoptée pour la manifestation.»

Dès l’année suivante, le 1er mai 1890, des ouvriers font grève et défilent, un triangle rouge à la boutonnière pour symboliser le partage de la journée en trois (travail, sommeil, loisir).

 

Le 1er mai 1891, à Fourmies, une petite ville du nord de la France, la manifestation rituelle tourne au drame. La troupe équipée des nouveaux fusils Lebel et Chassepot tire à bout portant sur la foule pacifique des ouvriers. Elle fait dix morts dont 8 de moins de 21 ans. L’une des victimes, l’ouvrière Marie Blondeau, qui défilait habillée de blanc et les bras couverts de fleurs d’aubépine, devient le symbole de cette journée.

 

Avec le drame de Fourmies, le 1er mai s’enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens.

 

Quelques mois plus tard, à Bruxelles, l’Internationale socialiste renouvelle le caractère revendicatif et international du 1er mai. Elle est relayée en France par la Confédération Générale du Travail, un syndicat fondé le 23 septembre 1895 à Limoges.

 

L’horizon paraît s’éclaircir après la Première Guerre mondiale. Le traité de paix signé à Versailles le 28 juin 1919 fixe dans son article 247 «l’adoption de la journée de huit heures ou de la semaine de quarante-huit heures comme but à atteindre partout où elle n’a pas encore été obtenue».

 

Les manifestations rituelles du 1er mai ne se cantonnent plus dès lors à la revendication de la journée de 8 heures. Elles deviennent l’occasion de revendications plus diverses. La Russie soviétique, sous l’autorité de Lénine, décide en 1920 de faire du 1er mai une journée chômée. Cette initiative est peu à peu imitée par d’autres pays… L’Allemagne nazie va encore plus loin : Hitler, pour se rallier le monde ouvrier, fait, dès 1933, du 1er mai une journée chômée et payée. La France l’imitera sous l’Occupation, en 1941.

 

Le 1er mai en France 

 

En France, dès 1890, les manifestants du 1er mai ont pris l’habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci est quelques années plus tard remplacé par la fleur d’églantine. En 1907, à Paris, le muguet, symbole du printemps en Île-de-France, remplace cette dernière. Le brin de muguet est porté à la boutonnière avec un ruban rouge (*).

 

Le 23 avril 1919, le Sénat français ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant, à titre exceptionnel, une journée chômée.

 

Les manifestations du 1er mai 1936 prennent une résonance particulière car elles surviennent deux jours avant le deuxième tour des élections législatives qui vont consacrer la victoire du Front populaire et porter à la tête du gouvernement français le leader socialiste Léon Blum.

 

C’est pendant l’occupation allemande, le 24 avril 1941, que le 1er mai est officiellement désigné comme la « Fête du Travail et de la Concorde sociale » et devient chômé. Cette mesure est destinée à rallier les ouvriers au régime de Vichy. Son initiative revient à René Belin. Il s’agit d’un ancien dirigeant de l’aile socialiste de la CGT (Confédération Générale du Travail) qui est devenu secrétaire d’État au Travail dans le gouvernement du maréchal Pétain.

 

À cette occasion, la radio officielle ne manque pas de préciser que le 1er mai coïncide avec la fête du saint patron du Maréchal, Saint Philippe (aujourd’hui, ce dernier est fêté le 3 mai) !

Le 30 avril 1947, la mesure est reprise par le gouvernement issu de la Libération qui fait du 1er mai un jour férié et payé… mais pas pour autant une fête légale. Autrement dit, le 1er mai n’est toujours pas désigné officiellement comme Fête du Travail. Cette appellation n’est que coutumière…

 

Pour d’autres renseignements lire aussi sur le site Hérodote ci-dessous
http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=18860501&ID_dossier=128

Ils continuent….Alors…On continue

22 avril 2014 | Ecrit par Patrice MARCHAND

1er MAI FÊTE DES TRAVAILLEURS !
ILS CONTINUENT… ALORS… ON CONTINUE !

Le président de la république a méprisé le résultat des urnes lors du dernier scrutin des élections municipales. Son message est clair, il nous a compris alors il enfonce le clou ! Étrange logique alors que même dans son propre camp, on réclame un vrai coup de barre à gauche. Il méprise donc les femmes et les hommes de ce pays qui ne souffrent que trop de choix et de lois comme entre autres :
– La Loi dite de « sécurisation de l’emploi » qui donne en fait toutes les facilités de licenciements au patronat
– Les réformes de retraites particulièrement dures envers les femmes et retraités
– Les cadeaux faits au patronat qui amputent les services publics et la protection sociale comme le pacte de responsabilité ou le CICE
– Le pacte dit de « solidarité » qui n’a que l’apparence de la solidarité puisque c’est une attaque de plus au financement de notre protection sociale
– La menace de freiner fortement les augmentations des fonctionnaires par le gel du point d’indice jusqu’en….2017 !

I100   lire la suite sur l’Aube Syndicale du 1er Mai 2014

Les rendez-vous du 1er mai 2014

17 avril 2014 | Ecrit par Patrice MARCHAND

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1er mai fête des travailleurs

les rendez-vous pour le département de l’Aube :

 

 Bar sur Aube 11h00 place de la Mairie

suivi d’un pot fraternel

 

Brienne le Château 10h30 Place de la Mairie

suivi d’un repas (s’inscrire auprès de l’UL)

 

Romilly sur Seine 10h30 Bourse du travail

suivi d’un repas (s’inscrire auprès de l’UL)

 

Troyes 10h30 Place Jean Jaurès

suivi d’un repas (s’inscrire auprès de l’UL)

 

52 000 manifestants à Bruxelles le 4 avril

05 avril 2014 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Plus de 52 000 manifestants de 21 pays européens (dont 7500 syndiqués CGT) ont défilé ce vendredi à l’appel de la Confédération européenne des syndicats à Bruxelles pour dénoncer « l’austérité ». A quelques semaines des élections européennes, ils voulaient aussi réclamer une « autre voie » plus sociale pour l’Europe. « Notre message est simple mais c’est un message que les responsables européens ne veulent pas entendre. Notre message est que leurs politiques en réponse à la crise financière ne suffisent pas et ont en réalité aggravé la crise sociale et économique. Notre message est que l’austérité ne fonctionne pas », a expliqué Bernadette Ségol, la secrétaire général de la CES.

Une vingtaine de militants CGT de l’Aube ont fait le déplacement à Bruxelles, partis très tôt vendredi matin,pour se joindre aux manifestants des autres pays déjà sur place.

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Dans l’Union, plus de 26 millions de personnes sont privées emploi. La crise frappe durement et a déjà mis depuis 2008 10 millions de salariés en chômage. Dans 18 des 28 pays de l’UE les salaires réels ont chuté, font remarquer les syndicats européens. 7,5 millions de jeunes Européens ne travaillent pas, ne suivent pas d’études ou de formation.

Face aux désastres économiques et sociaux, face aux conséquences politiques délétères de cette crise, les syndicats européens plaident pour une nouvelle voie pour l’Europe « A new path for Europe » qui passe par une rupture franche avec les politiques d’austérité à l’œuvre sur tout le continent et par un plan d’investissement à l’échelle de l’Europe.

Ils proposent créer jusqu’à 11 millions d’emplois par une relance de l’économie, par un effort important d’investissement de l’ordre de 260 milliards d’euros par an pendant dix ans. Cette somme équivaut à 2 % du PIB européen soit deux fois le budget annuel de l’Union européenne. Coordonné à l’échelle de l’Union, ce plan vise le développement durable et des emplois de qualité afin de générer un « cercle vertueux de croissance » par :
– l’augmentation de la consommation des ménages ;
– l’accès des chômeurs à un travail de qualité, et à un revenu minimum pour tous ;
– des produits et des services innovants permettant de faire face aux défis environnementaux, démographiques et sociétaux.

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Rencontre de la délégation Auboise  avec Bernard Thibault

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Préavis de grève à ERDF

03 avril 2014 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Depuis le jeudi 27 mars, les exploitants de St Savine ont posé les sacoches à l’unanimité, ouvriers et agents de maîtrises.
Un ras le bol général sur le manque d’effectif.
Depuis 2011, un accord a été signé par la CGT, et la CFDT qui crée 24 emplois sur la région Champagne Ardennes. Le but de cet accord était d’améliorer les conditions de travail en diminuant le nombre d’astreinte annuelle.

photoPhotos du début du mouvement jeudi matin (très tôt)

Passant ainsi de 17, 19 astreintes par an et par agent à 13 maxi, ce qui permet de répondre aux exigences de service public et d’un équilibre avec la vie de famille.

Un préavis de grève est déposé pour le lundi 7 avril reconductible si les employeurs ne s’engagent pas sur l’emploi et une prime exceptionnelle pour subvenir au manque d’effectif.

à suivre donc…