Calendrier des formations syndicales
UD CGT AUBE 2016
Formations Syndicales
Communiqué de presse de l’intersyndicale de La Poste CGT / FO / SUD
Ça bouge à la poste
Depuis plus d’un an, sur la place de Troyes PPDC, les réorganisations de la distribution du courrier s’enchainent avec des répercutions jamais atteintes tant sur les usagers que sur les conditions de travail du personnel.
A chaque réorganisation c’est 25% de tournées en moins. Les facteurs qui travaillent de plus en plus le matin et l’après midi ( samedi compris), n’arrivent pas à distribuer l’ensemble du courrier dans les temps. Beaucoup dépassent leurs horaires sans être payés. Certains ne mangent pas pour que le client ne soit pas lésé.
Certains facteurs doivent, pour se faire entendre, ramener du courrier faute de temps accordé pour tout distribuer. La Poste ne fait aucun effort pour analyser la situation. Préférant les sanctionner, trouvant plus facile de taper sur le personnel qui veut un service publique digne de ce nom plutôt que de gérer leurs problèmes.
L’intersyndicale CGT, FO, SUD qui lutte depuis mars 2015 a alerté de nombreuses fois la Direction de TROYES, le Directeur Régional et l’inspection du travail, sur ses dérives.
Aujourd’hui elle lance un préavis de grève pour les 9 et 10 novembre 2015. Il s’adresse à l’ensemble du personnel de Troyes et de son agglomération, les bureaux du Nogentais et de la forêt d’Othe.
Les revendications sont principalement l’arrêt des sanctions contre les facteurs qui ramènent du courrier, le rééquilibrage des tournées, la mise en place de moyens de contrôle des horaires collectifs et le paiement des heures supplémentaires.
L’intersyndicale CGT / FO / SUD
lire le préavis de grève
Un dialogue de progrès ?
Un dialogue de progrès ?
Pour sûr, le dialogue social se dégrade. La rudesse avec laquelle la colère s’exprime parfois n’a d’égal que le mépris et la morgue des pouvoirs publics et du patronat. Pour sûr, il ne sortira pas grandi de ce quinquennat qui se voulait être un changement de partition, une rupture avec la brutalité sarkoziste. Il se dégrade en effet, car il n’a pas apporté de réponses progressistes depuis des années dans des domaines essentiels.
Selon un sondage Odoxa pour LCI, France Info et Le Parisien/Aujourd’hui-en-France publié jeudi 28 octobre, à la question, « souhaitez-vous que, d’ici à l’élection présidentielle de 2017, on accélère le rythme des réformes dans le pays, quitte à laisser moins de temps au dialogue ou, au contraire, qu’on laisse le temps au dialogue, quitte à aller moins vite ? » 57% des personnes interrogées ont répondu « laisser le temps au dialogue ».
Il y a donc bien dans l’opinion une envie de dialogue social. C’est ainsi que pour « mener des réformes économiques et sociales efficaces en termes d’emploi », 70% des sondés « font le plus confiance à la négociation entre les syndicats et le patronat ».
Signe de l’échec patent de François Hollande et de l’exécutif sur ce terrain, 83% des personnes interrogées voient « dans les troubles causés par les taxis en juin, les agriculteurs en juillet, et ceux déclenchés par l’annonce de nouvelles suppressions de postes chez Air France, le signe d’un dialogue social qui se dégrade ».
Assurément, il se dégrade aussi quand le syndicalisme se borne à négocier sur l’agenda du Medef, dans ses locaux, selon ses règles, sur ses revendications. Le dialogue social ne sort pas grandi de ces bilatérales officielles ou officieuses, de ces négociations et marchandages de couloirs où ministres et patrons choisissent leurs interlocuteurs privilégiés en faisant fi de leur représentativité. Le climat social se dégrade parce que le dialogue social ou du moins ce qui prétend l’être, non seulement ne débouche pas sur le progrès social, mais au contraire entérine et grave dans le marbre des reculs sociaux. Quand l’inconnue des négociations se limite à savoir à quel moment certains syndicats vont accepter les reculs qu’exige le Medef, en effet, il y a crise.
La CGT ne partage pas cette conception d’un dialogue social sans les salariés et contre leurs intérêts. Sa démarche et son positionnement que ce soit pour les retraites complémentaires, à Areva ou à l’APHP sont porteurs d’un syndicalisme qui refuse la régression et qui, en phase avec les attentes des salariés, se bat pour une autre perspective au plan social.
Source http://www.ugict.cgt.fr/articles/billet/dialogue-progres
Pas de quoi se réjouir
Pas de quoi se réjouir
Sur un an le nombre de demandeurs d’emploi en France a augmenté de 306 300 pour atteindre 5 781,7 millions.
Malgré une baisse du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A de 23 800 en septembre 2015, les chiffres du chômage montrent une nette croissance des catégories B et C soit une montée de la précarité.
Ces chiffres confirment la montée de la précarité qui coûte pourtant, selon les services de l’Unedic, quelques 8,3 milliards d’euros chaque année à l’assurance chômage.
Ceux qui en payent le plus lourd tribut sont les seniors et les chômeurs de longue et très longue durée.
Pourtant, le gouvernement a choisi de continuer dans la voie qui nous a conduits à ces résultats. Notamment à travers la confirmation du pacte de responsabilité dans le cadre du PLFSS 2016, les exonérations qui deviennent légion et les politiques d’aides sans conditions ni contrôle dont bénéficient les plus grandes entreprises au détriment d’abord des salariés concernés mais aussi des entreprises les plus fragiles, les TPE.
Le contenu du dernier accord de principe du 16 octobre 2015, sur les retraites complémentaires, va en rajouter, puisque la première des conséquences est un report de l’âge effectif de départ en retraite d’un an, ce qui ne sera pas sans effet sur la situation de l’emploi.
Ce n’est pas non plus le contenu de la conférence sociale que nous avons décidée de boycotter qui va changer la donne. Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Nous réaffirmons que ce qui manque, c’est une réelle relance du pouvoir d’achat par une augmentation des salaires et des pensions. Une volonté de créer des emplois stables et un financement de la protection sociale qui prenne en compte les politiques menées par les employeurs. Notamment en pénalisant ceux qui, sans scrupule, ne respectent pas les lois de la République.
La CGT entend poursuivre ce combat, n’en déplaise au Président de la République, au Premier ministre ou aux organisations patronales rétrogrades.
Montreuil le 26 octobre 2015