Un processus de mobilisation en construction

24 février 2016 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Réforme du code du travail

Un processus de mobilisation en construction

mercredi 24 février 2016 , par Alessandro Vitagliano

Neuf syndicats CGT, CFDT, CFE-CGC, FSU, Solidaires-Sud, Unsa, Unef, UNL et Fidl (lycéens) ont publié mardi 23 février au soir un communiqué commun, dans lequel ils affirment leur mécontentement du projet de loi sur la réforme du code du travail, défendu par la ministre Myriam El Khomri.
Dans cette première intersyndicale depuis 2010, les syndicats demandent le retrait de la « barémisation » des indemnités prud’homales dues en cas de licenciement abusif et des mesures qui accroissent le pouvoir unilatéral des employeurs.

La CGT s’était déjà exprimée le 19 février su le projet de loi sur le travail avec le communiqué « Tout bénef pour le Medef ! »

Aujourd’hui 24 février, avec cette note à ses organisations, la CGT continue à avancer dans la construction d’un processus de mobilisation.

Une réunion intersyndicale a eu lieu hier mardi 23 février à la CGT en présence de dix organisations syndicales, sept organisations de salariés : CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA et trois organisations de jeunesse : FIDL, UNEF, UNL. Seule la CFTC était absente. Comme l’ont souligné l’ensemble des organisations, cette réunion était en soi un évènement car elle rassemblait la quasi-unanimité des organisations à l’initiative de la CGT.

Soulignons que cette configuration n’avait pas été vue depuis fort longtemps. Après 4 heures de réunion, un texte a été signé par tous les présents à l’exception de FO.

Ce texte met en avant la dangerosité de la loi EL KHOMRI. Il est déjà présenté dans les médias comme une première riposte des syndicats face au gouvernement.

Même si chaque organisation porte une appréciation différente sur le contenu du projet de loi, pour autant tous les participants ont acté la dégradation économique et sociale du pays.

Toutes s’accordent également sur le mécontentement et la colère grandissante des salariés face à l’absence de perspectives.

La CGT n’a eu de cesse de proposer, pendant cette réunion, que se tienne le 31 mars prochain une journée de mobilisation interprofessionnelle et unitaire. Cette proposition n’a pas fait l’unanimité même si personne n’a fermé la porte. FIDL, FO, FSU, SUD, UNEF et UNL partagent cette idée.

La CGT s’engage donc sur une journée d’action, le 31 mars.

Une nouvelle réunion de tous les syndicats se tiendra le 3 mars prochain à l’UNSA afin de poursuivre les discussions engagées hier*.

Dans la même journée se tiendra, à l’invitation de la CGT, une seconde réunion visant à définir les modalités d’action du 31 mars avec les organisations qui partagent notre avis quant à cette nécessaire mobilisation.

Enfin, une intersyndicale des fédérations de la fonction publique se tiendra ce soir pour envisager les suites du 26 janvier à l’occasion des négociations sur la revalorisation du point d’indice qui se dérouleront normalement dans la semaine du 14 au 18 mars. Nos fédérations porteront l’idée d’initiatives dans cette période.

Soulignons qu’un certain nombre de professions, à l’instar de la fonction publique, sont d’ores et déjà engagées dans des actions unitaires, les 17 et 18 février ce sont les Industries électriques et gazières et AREVA qui étaient dans la rue, les cheminots et la RATP battront le pavé le 9 mars, le 10 mars les retraités défileront, d’autres mouvements sont en préparation.

Cela va dans le sens de ce que nous avons décidé de conjuguer actions professionnelles et convergence interprofessionnelles.

Afin de préparer au mieux cette journée de mobilisations du 31 mars, la construction unitaire doit se faire à tous les niveaux, entreprises, territoires et professions. Nous vous invitons à prendre d’ores et déjà tous les contacts nécessaires avec nos homologues syndicaux.

Montreuil, le 24 février 2016

Tout bénef pour le Medef !

19 février 2016 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Projet de loi sur le travail…Tout bénef pour le Medef !

vendredi 19 février 2016

Le gouvernement vient de rendre public l’avant-projet de loi visant à « instituer de nouvelles libertés et protections pour les entreprises et les actifs ». Ce texte offre en effet une liberté totale au patronat, mais constituerait s’il était adopté un recul historique des droits pour les salariés.

Pour télécharger projet du code du travail    (attention c’est 131 pages)

53 articles, 7 titres, 131 pages où tout y passe, où tout est cassé :

– A la protection des salariés c’est désormais la prise en compte des intérêts financiers du patronat et des actionnaires qui sera privilégié
– Les « 35 heures » seront rendues obsolètes : non seulement les heures supplémentaires ne seront pratiquement plus payées, mais le temps de travail pourra aussi être modulé sans aucune contrepartie salariale !
– La primauté sera donnée à l’accord d’entreprise permettant la remise en cause des garanties fixées par la loi et les conventions collectives de branche
La mise en œuvre du « référendum – chantage » d’entreprise pour faire accepter des accords minoritaires régressifs, en lieu et place de la consultation des salariés à partir de leurs revendications et de leurs exigences ;
– Le plafonnement des indemnités prud’homales dues en cas de licenciement abusif à des niveaux particulièrement bas, au détriment du principe de la réparation intégrale du préjudice et instaurant ainsi une « autorisation de licencier sans motif » ;
– L’élargissement de la définition du licenciement économique facilitant la rupture du contrat même si l’entreprise ou le groupe ne connait pas de difficultés économiques sérieuses ou déguise des baisses d’activité ;
– L’élargissement des forfaits-jours décidés unilatéralement par l’employeur ;
La modification forcée du contrat de travail en cas d’accord d’entreprise portant sur l’emploi ;

Pas étonnant que le Medef applaudisse des deux mains !

lire la suite ici site de la Confédération

lire aussi l’interview de P Martinez au journal Libération

 

Mobilisations à EDF

18 février 2016 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Échos de la mobilisations organisées par le syndicat CGT ENERGIES AUBE sur les 2 journées des 17 et 18 février.

Une cinquantaine de salariés EDF distribuent ce jeudi matin des tracts devant la sous-préfecture de Nogent-sur-Seine. Ils dénoncent le démantèlement de l’entreprise. Une délégation syndicale est reçue par la sous-préfete.

Mercredi, une trentaine d’agents EDF du site « commerce » de Troyes, avenue Gambetta, s’étaient déjà mobilisés pour protester contre la casse du service public.

Ce mouvement intersyndical fait suite à deux journées d’action en décembre et janvier pour dire non au «démantèlement» de l’électricien, qui a annoncé mardi pour 2015 un chiffre d’affaires en hausse de 2,2% à 75 milliards d’euros.

I100   Lire l’appel à la grève

I100    voir la Vidéo de la journée d’action

I100  La revue de presse de ces journées

 

 

Le gouvernement hors la loi

18 février 2016 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Droit du travail   Le gouvernement hors la loi

mercredi 17 février 2016

Le premier article du Code du travail, repris dans le rapport Badinter, oblige le gouvernement qui envisage une réforme qui porte sur les relations de travail, à organiser une concertation préalable avec les organisations syndicales de salariés et d’employeurs représentatives en vue de l’ouverture éventuelle d’une négociation.

Rien de tel n’a été fait !

Lors des rencontres avec le ministère du travail, jamais nous n’avons pu connaitre la teneur exacte des dispositions du projet de loi. C’est aujourd’hui que la CGT, sans en avoir été destinataire, a pris connaissance du contenu de ce texte suite à sa diffusion par un quotidien national. Cette diffusion ayant été reprise et le document largement commenté.

C’est une drôle de conception des relations sociales que le ministère met en œuvre écartant les organisations syndicales du débat. Est-ce préfigurateur du contenu d’un « nouveau » code du travail ?

lire la suite sur le site de la confédération

La main dans le pot de confiture

08 février 2016 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Coût du capital…!

Voilà une décision judiciaire qui doit faire trembler plus d’un directeur financier et qui devrait aussi réjouir nombre de syndicats aux prises avec des bilans comptables fumeux où la richesse créée par les salariés s’évapore comme par enchantement ou plutôt par malédiction.

La Cour d’appel de Versailles vient en effet de donner raison aux syndicats (dont l’Ugict pour la Cgt) représentant les 650 salariés de la branche hexagonale de l’éditeur néerlandais Wolters Kluwer (Editions Lamy, groupe Liaisons sociales) privés de participation depuis 2007 grâce à un tour de passe-passe juridico-financier.

Au cours de l’été 2007, les filiales françaises du groupe ont fusionné entre elles puis ont été rachetées par une autre filiale française, détenue elle aussi par le groupe de presse. Un montage qui fait dire aux syndicats : « nous nous sommes rachetés nous-mêmes pour le prix astronomique de 753 M€ ». Mais comme il n’y a pas de petit profit, l’opération a été montée grâce un apport en capital de 300 M€ et à un prêt de 450 M€ consenti par… le siège néerlandais à des taux supérieurs au marché, un prêt s’achevant en 2022.

I100   lire la suite