Par Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT
Depuis l’annonce de son projet de loi dit travail, le gouvernement a refusé toute forme de concertation avec l’ensemble des organisations syndicales et singulièrement la CGT. Une réunion sur des sujets très larges et puis… plus rien !
D’ailleurs, la première version de ce texte n’a pas été remise en premier lieu aux organisations syndicales mais à la presse.
La CGT dénonce un gouvernement qui impose des reculs sociaux successifs par la loi de sécurisation de l’emploi ou la loi Macron.
La CGT dénonce un gouvernement qui se radicalise en bafouant d’abord la démocratie sociale, puis la démocratie politique avec l’utilisation du 49-3 à l’Assemblée nationale.
La CGT dénonce un gouvernement qui se radicalise alors que 74 % de l’opinion publique se dit opposée au projet de loi travail.
La CGT dénonce un gouvernement qui se radicalise alors qu’un mouvement social porté par quatre organisations syndicales de salariés et trois organisations de jeunesse dure depuis plus de deux mois. Sans compter le fait qu’un cinquième syndicat de salariés conteste de nombreux articles du projet de loi, dont l’inversion de la hiérarchie des normes.