PREMIER RENDEZ-VOUS SUR LA LOI TRAVAIL XXL

15 juin 2017 | Ecrit par Patrice MARCHAND

PREMIER RENDEZ-VOUS SUR LA LOI TRAVAIL XXL

Les salariés ont de quoi se mobiliser !

mardi 13 juin 2017

6 réunions d’une heure par syndicat – qui plus est, sans aucun texte du gouvernement –ne font pas une concertation. 6 heures pour démanteler 120 ans de droit du travail conquis par les luttes sociales, voilà qui est inadmissible !
Où sont reprises les propositions des organisations syndicales de salariés ?
C’est bien les exigences du Medef qui se dévoilent.
En effet, ce matin, les intentions de la ministre du travail se sont précisées et le scénario du pire pour l’ensemble des salariés se confirme.
C’est la fin des conventions collectives. Avec ce projet gouvernemental, tous les droits garantis par les conventions collectives de branche seraient remis en cause voire amenés à disparaître : primes diverses (ancienneté, vacances, etc.), intégralité du salaire versée pendant les arrêts maladie, indemnités conventionnelle de départ en retraite ou de licenciement.


Le gouvernement annonce, dans l’espace feutré du bureau du ministère, vouloir dénaturer les mécanismes de négociation. En dehors des 6 thèmes sur lesquels l’accord d’entreprise ne peut pas faire moins bien que l’accord de branche, tous les autres sujets pourraient être tirés vers le bas parce que renvoyés vers l’accord d’entreprise.
C’est donc bien une logique de mise en concurrence des salariés pour faire baisser ce que le patronat qualifie de « coût du travail » qui est en marche.
C’est l’affaiblissement de la loi. De nouveaux thèmes aujourd’hui exclusivement régis par la loi pourraient être renvoyés à la négociation de branche, tels que les motifs de licenciement (fautes anodines, savoir être, chiffre d’affaire de magasin trop faible, cadences et production sur la chaine insuffisantes, etc.). Cela pourrait s’appliquer aussi à l’ouverture de cas de recours au CDD (embauche en CDD pour effectuer des travaux dangereux, remplacement de salariés grévistes, CDD en lieu et place d’une période d’essai), etc.
C’est la fin du contrat de travail. Le contrat de travail de chaque salarié ne pourrait plus résister à des règles régressives prévues par l’accord d’entreprise. Si celui-ci prévoit une clause de mobilité ou encore une baisse des salaires et que le salarié refuse, il serait purement et simplement licencié.
La CGT, au contraire, porte des propositions modernes et de progrès social partagées par la majorité des salariés et que le gouvernement refuse pour le moment de prendre en considération.
Les salariés refusent la loi Travail. La CGT les appelle à poursuivre et amplifier la mobilisation contre le projet XXL du gouvernement Macron.

Montreuil, le 13 juin 2017

Loi travail

15 juin 2017 | Ecrit par Patrice MARCHAND

CODE ET DROIT DU TRAVAIL :
IMPOSONS NOS EXIGENCES DE PROGRÈS SOCIAL

Monsieur Macron, ce n’est pas le Code du travail qui est responsable des 6 millions de demandeurs d’emploi. Monsieur Macron, abaisser les droits des salariés ne favorise pas la reprise de l’économie, mais affecte au contraire la productivité et au bout du compte nuit à l’investissement et l’innovation.
Ni votre diagnostic, ni vos ordonnances ne répondent aux urgences économiques et sociales.
Pour la CGT, il faut entendre les besoins des femmes et des hommes qui créent les richesses dans ce pays.

lire la suite de ce texte et pour une large diffusion   Tract 4 pages en Pdf

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Petite vidéo, information sur la loi travail.

Nous la signalons et la mettons à disposition de tous pour information sur la loi travail, dans le cadre du débat qui doit s’engager à ce sujet. Cette vidéo n’engage que leurs auteurs.

c’est ici

https://www.facebook.com/loitravailnonmerci/videos/1799535707042973/

 

Depuis toujours, la CGT est opposée au travail du dimanche.

11 juin 2017 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Depuis toujours, la  CGT  est opposée au travail du dimanche.

Malgré les attaques et les réformes successives, nous devons tenir et continuer à nous battre pour convaincre les consommateurs et les salariés que les ouvertures des magasins le dimanche ne créeront jamais d’emploi et surtout, nous voyons aujourd’hui que les enseignes qui avaient promis des compensations salariales reviennent sur leur promesse.

Nous réaffirmons que ces ouvertures dominicales sont des questions sociétales. Ouvrir les magasins le dimanche engendrera automatiquement des conséquences sur les autres professions (banque, crèche, poste, garderie, etc.) qui seront dans l’obligation d’ouvrir. Cela nous amènera à travailler 7 jours sur 7 et à banaliser le travail du dimanche.

Notre Fédération Commerces et Services reste fermement opposée aux ouvertures des magasins le dimanche et exige le droit à deux jours de repos consécutifs dont le dimanche. Pour les services ou les professions travaillant le dimanche à cause de leur activité (hôtels, cafés, restaurants, prévention sécurité, parcs de loisirs, etc.), nous exigeons le droit à un dimanche par mois. Les dimanches doivent être majorés à 100% et récupérables.


Ne nous laissons pas embarquer par le matraquage médiatique qui voudrait nous faire croire que tous les salariés sont volontaires pour travailler le dimanche avec des primes dérisoires.


La  CGT exige un travail à temps plein à 32 heures pour tous et un SMIC à 1800 euros.
C’est tous ensemble que nous gagnerons cette bataille !

Lien pour signez la pétition:

https://www.change.org/p/le-dimanche-c-est-toujours-non?recruiter=45026815&utm_campaign=signature_receipt&utm_medium=facebook&utm_source=share_petition

Où est l’intérêt des salariés dans ces annonces ?

07 juin 2017 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Réforme du Code du Travail

Où est l’intérêt des salariés dans ces annonces ?

Le gouvernement a dévoilé ce mardi son programme de réformes à court et moyen terme concernant principalement le droit du travail, les moyens d’intervention des salariés, la formation professionnelle, l’apprentissage, l’assurance chômage et la retraite.

La Cgt a pris connaissance en même temps que la presse du contenu précis de ces propositions, ce qui nous laisse interrogatif sur la méthode de concertation envisagée.

Faisant référence à la mondialisation et à une mutation de l’économie, le 1er Ministre a justifié ce besoin urgent de réforme, laissant à penser que les principales causes du chômage de masse résideraient dans la rémunération du travail, et les garanties collectives des salariés.

Sans surprise, le gouvernement propose des recettes déjà utilisées depuis plusieurs décennies qui n’ont jamais produit d’effets si ce n’est détruire, les droits, les protections des salariés sans aucune répercussion positive sur le niveau de l’emploi bien au contraire. L’idée selon laquelle l’accroissement de la flexibilité, l’augmentation du pouvoir des employeurs est source d’une meilleure compétitivité et de création d’emplois, est très ancienne. Elle est aujourd’hui officiellement remise en cause : des études notamment de l’OCDE confirment qu’il n’y a pas de relation entre le taux de chômage et le taux de protection de salariés. A l’inverse, cela a eu un effet immédiat sur le niveau de rémunération du Capital.

L’option est donc de sécuriser les employeurs et de précariser les travailleurs.

Alors que le travail génère beaucoup de souffrance, et les emplois durement attaqués sous pression d’une économie de plus en plus financiarisée. Le cadre de cette réforme risque de peser une nouvelle fois sur les conditions de vie et de travail des salariés. L’idée de décliner un code du travail entreprise par entreprise, affaiblir les branches ou barêmiser les indemnités prud’homales induira du dumping social, alourdira le lien de subordination à l’entreprise déjà bien à l’avantage des employeurs.

Un code du travail et des garanties collectives d’avenir devraient apporter de nouveaux droits, changer notre mode de développement, mieux répartir les richesses produites. Le gouvernement semble décider l’inverse, il a choisi son camp. Nous partageons ni son diagnostic, et encore moins ses orientations et ses objectifs. Il semble attendre le résultat des élections législatives pour affirmer d’une manière définitives ses intentions, tout en confirmant l’utilisation d’ordonnances dès cet été pour accélérer un processus qui n’a pas lieu d’être.

La Cgt a porté de nombreuses propositions depuis l’an dernier pour améliorer la situation économique et sociale du pays, elle continuera de s’inscrire dans un processus résolument offensif et progressiste. Elle appelle l’ensemble des salariés à se mobiliser pour peser dans les jours et les semaines à venir à partir de leurs revendications qui sont à l’opposé des intentions gouvernementales.

Montreuil, le 06 juin 2017

 

Code du travail : c’est bien Gattaz qui ordonne

24 mai 2017 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Le président du Medef, a appelé le 16 mai le nouvel exécutif à « aller vite » sur la réforme du marché du travail, jugeant « surréaliste le débat sur les ordonnances » qui pour Pierre Gattaz « font partie de nos outils démocratiques, elles permettent d’aller vite et ne suppriment pas du tout la concertation ».

On n’est évidemment pas surpris de cette appréciation de la part du patron des patrons qui tient aussi le 49.3 pour un outil parfaitement légitime. « Et puis on ne débarque pas de rien », estime Pierre Gattaz, qui considère qu’Emmanuel Macron « a passé six à neuf mois à expliquer ce qu’il allait faire » : « Je pense qu’il n’y a pas d’effet de surprise ».

Gattaz en appelle à « trois mesures rapides » pour réformer le Code du travail : le plafonnement des indemnités prud’homales, la création d’une instance unique du personnel et l’inversion de la hiérarchie des normes qui donne la primauté à l’accord d’entreprise.

Alors que le plafonnement des indemnités prud’homales constitue une ligne rouge pour l’ensemble des syndicats, Pierre Gattaz argue que la mesure avait déjà été adoptée dans le cadre de loi Macron lors du quinquennat Hollande. Or à l’époque « on n’a pas vu les syndicats sortir dans la rue », a-t-il commenté. La mesure avait été retoquée par le Conseil constitutionnel puis réintroduite dans la loi « travail » et enfin retirée sous la pression de la contestation sociale du printemps 2016. Le patron des patrons ne peut tout de même pas considérer que le débat soit clos sur une mesure.

Il ne peut pas non plus faire comme si les sept Français sur dix qui se déclaraient opposés à la loi Travail durant des mois en 2016 avaient changé d’avis à la faveur d’une campagne électorale aussi éloignée des questions du travail. En fait, Pierre Gattaz autant qu’Emmanuel Macron et Edouard Philippe veulent mener une guerre éclair contre le Code du travail pour s’exonérer de la contestation sociale.

Dans ce débat sur la méthode de la réforme du Code du travail, la déclaration de l’ancienne ministre du Travail lors d’un déplacement pour sa campagne électorale des législatives dans le 18e arrondissement de Paris est à noter. Myriam El Khomri a affirmé ne pas voir de « difficulté » au fait de réformer le Code du travail par ordonnances, « si cela repose sur un compromis négocié avec les organisations syndicales et patronales ». « Pour moi l’enjeu, c’est le contenu de l’ordonnance, et surtout accepter un transfert du pouvoir législatif au pouvoir exécutif ne peut se faire que s’il y a eu de la négociation ou de la concertation avec les organisations syndicales sur le contenu de l’ordonnance », explique la ministre qui, dans cette circonscription, affrontera notamment Caroline De Haas coauteure de la pétition « loi travail non merci », qui a recueilli plus de 1,3 million de signatures sur internet.

Si elle n’a pas demandé l’investiture de la République En Marche, l’ancienne ministre ne cache pas sa proximité passée avec Emmanuel Macron. « On a quelque part été un peu frère et sœur d’armes pendant deux ans au sein du gouvernement », a-t-elle affirmé, en précisant son souhait de participer de manière « constructive, exigeante et vigilante à la majorité ». Tout ça sent le « changement dans la continuité ».