Au moins 300 manifestants aujourd’hui à Troyes contre la loi Travail

22 novembre 2017 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Au moins 300 manifestants aujourd’hui à Troyes contre la loi Travail

Après une perte de vitesse lors de la dernière manifestation, la mobilisation contre la loi Travail retrouve des couleurs à Troyes. Ils étaient au moins 300 à avoir répondu ce matin à l’appel des syndicats CGT, FO, Solidaires, Unef et FSU pour défiler dans le froid contre les ordonnances de la Loi Travail. Le cortège a profité du renfort des Romillons qui, exceptionnellement, n’organisaient pas de manifestation.

Le 12 septembre, la mobilisation avait bien commencé avec 850 manifestants réunis. Mais les opposants avaient fini par s’essouffler, passant sous la barre des 200 manifestants le 20 octobre dernier. Un beau retour qui promet de nouvelles journées de mobilisation dans les semaines à venir.

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Les syndicats appelaient à manifester contre un projet de société qu’ils estiment imposé par un gouvernement menant «  une politique libérale visant à accroître les inégalités au profit d’une minorité. Macron, c’est le «Robin des bois» des riches.   »

Cet après-midi, à 15h30, une autre manifestation est organisée à Bar-sur-Aube.

Par L’Est Eclair |

Nouvelle journée de grève et de mobilisation demain dans l’Aube

15 novembre 2017 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Pour eux, ce n’est pas « une journée de plus » dans la mobilisation, c’est un événement qui marque la reconstitution d’un front syndical contre les ordonnances et un projet de société qu’ils estiment imposés par un gouvernement menant « une politique libérale visant à accroître les inégalités au profit d’une minorité. Macron, c’est le «Robin des bois» des riches. »

La CGT, FO, la FSU, Solidaires et l’Unef appellent à une nouvelle journée de mobilisation (grève et manifestation) ce jeudi 16 novembre. Une manifestation est prévue à Troyes à 10 h (départ place Jean-Jaurès, devant la Bourse du travail) et à 15 h 30 à Bar-sur-Aube (place de la Mairie).

10 h à Troyes, 15 h 30 à Bar-sur-Aube

 

L’heure matinale du défilé troyen peut surprendre, mais elle est voulue et assumée par les organisations syndicales : « Il s’agit de rechercher le rapport de force avec des AG (assemblées générales, NDLR) le matin pour mobiliser le plus de monde possible et les toucher dès le matin et pas le soir, alors que les gens veulent rentrer chez eux, parfois un peu loin », expliquent les responsables syndicaux. « L’idée, c’est de faire comprendre aux gens les risques que représentent ces lois et ordonnances. Certains ont peur et sont déjà contents d’avoir un emploi, mais il faut montrer qu’on souhaite un projet de société différent où la solidarité et la justice sociale ne sont pas des vains mots. D’ailleurs, ce sont des mots qu’on n’entend pas chez Emmanuel Macron et son gouvernement. Un gouvernement rempli de mépris qui passe son temps à détricoter plus de 100 ans de lutte des travailleurs pour leurs droits. Tout ça pour leur faire baisser la tête. »

Selon le nombre de participants, le cortège troyen empruntera deux parcours différents avec, à chaque fois, néanmoins, des distributions de tracts.

Pas de perturbations

À la SNCF, un appel à la grève a été lancé par la fédération CGT des cheminots pour ce jeudi 16 novembre. Il sera peu suivi sur la ligne 4. La SNCF prévoit un trafic normal sur la ligne.

Adresse aux syndicats et syndiqués pour réussir l’action du 16 novembre 2017

10 novembre 2017 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Adresse aux syndicats et syndiqués pour réussir l’action du 16 novembre 2017

La première mesure phare de Macron : des ordonnances pour casser le Code du travail. Les effets attendus ? Une plus grande facilité pour licencier, pour baisser les salaires, pour dégrader les conditions de travail, pour empêcher les salariés de se défendre, bref pour créer du travail bon marché et jetable.

Sacré progrès social ! La précarité augmente. Aujourd’hui en France une personne sur sept, un enfant et un étudiant sur cinq sont pauvres.

La CGT est sur le pont depuis le début en combattant les ordonnances sur la loi travail XXL. Au regard des sondages successifs, des discussions dans les entreprises la majorité des salariés sont contre.

Alors, tous et toutes dans l’action en grève et manifestation le 16 novembre !

   lire cette adresse aux syndicat

Budget. Le gouvernement prépare sans le dire le cercueil de la Sécu

30 octobre 2017 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Budget. Le gouvernement prépare sans le dire le cercueil de la Sécu

Aurélien Soucheyre
Vendredi, 27 Octobre, 2017
L’Humanité
Le député FI, Adrien Quatennens, qui estime que cette refonte revient à « trahir l’esprit même de la  Sécu, telle que le Conseil national de la  Résistance l’a pensée », Photo : AFP

La suppression des cotisations maladie et chômage, contre la hausse de la CSG, attaque directement la Sécu, selon les députés PCF et FI.

Les jours passent et le vote de mesures antisociales se poursuit à un rythme effréné à l’Assemblée nationale. Après les ordonnances de casse du Code du travail ou la suppression de l’ISF, qui ont fait grand bruit, la hausse de 1,7 point de la contribution sociale généralisée (CSG) a été adoptée dans une ambiance particulièrement tendue, dans la nuit de mercredi à jeudi.

Lire aussi Une protection sociale solidaire pour tous !

La protection sociale française (notamment son pilier fondamental, la Sécurité sociale) a permis des progrès considérables sur la qualité, la sécurité et l’espérance de vie. Malheureusement, elle fait aujourd’hui l’objet d’attaques répétées de la part des gouvernements qui se sont récemment succédé.
Face à cette situation, la CGT entend mener une reconquête de la protection sociale, pour transmettre aux générations futures ce qui reste encore aujourd’hui une référence dans le monde entier.

Celle-ci est censée compenser la suppression des cotisations sociales des salariés du privé pour les branches maladie et chômage, ce qui constitue une véritable attaque contre la Sécurité sociale et son modèle de financement. « Nous ne discutons pas ici d’un simple budget. Nous débattons d’une réforme profonde et globale de la Sécu », a dénoncé Adrien Quatennens. Le député FI, qui estime que cette refonte revient à « trahir l’esprit même de la Sécu, telle que le Conseil national de la Résistance l’a pensée », a également rappelé les mots de Jacques Chirac, selon qui « la Sécurité sociale exprime notre génie national ». Mais c’est surtout le ministre communiste à l’origine de ce dispositif, Ambroise Croizat, qui était au cœur des échanges. « Il doit se retourner une fois de plus dans sa tombe », accuse Caroline Fiat (FI), pour qui « la mort de la cotisation sociale n’est rien d’autre que celle de la Sécu ».

Une hausse du pouvoir d’achat de très courte durée

Loin du « chacun cotise selon ses moyens et est protégé selon ses besoins », la majorité entend casser la cohérence du financement de la Sécu, au motif que cela permettrait « d’augmenter le pouvoir d’achat ». Pourtant, cela ne permet que d’augmenter, et de peu, le salaire net, au détriment du brut. « Je rappelle que le salaire brut gagné par le salarié a deux composantes : la première, c’est le salaire pour le mois, qui est le salaire net. La deuxième, c’est le salaire pour la vie, mis en partage pour faire face aux péripéties de l’existence. Cette mesure est une arnaque du point de vue du pouvoir d’achat, et une attaque du point de vue de la Sécu », développe Pierre Dharréville (PCF). Pour les communistes, la hausse du pouvoir d’achat ne sera que de très courte durée, et même totalement annulée, dès lors que les prix des dépenses de santé vont augmenter, du forfait hospitalier au tarif des médicaments, en passant par les grilles des mutuelles. Sans parler de tous les coups durs prévus, des services publics de proximité au logement. Et la hausse de la CSG pour les retraités dès 1 289 euros de pension.

Un modèle anglo-saxon qui ne soigne bien que les riches

Mais la démonstration de cette supercherie a été ignorée par le gouvernement. « Le débat a déjà été tranché par une chose qui s’appelle le suffrage universel direct, lors des élections présidentielle et législatives. Il faut savoir perdre une élection », a osé répondre le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin. « Ce budget est assurément celui des promesses tenues », a ânonné comme les autres la députée LREM Séverine Gipson. Des promesses tenues au Medef, surtout, selon Alain Bruneel (PCF), qui a rappelé les propos de Denis Kessler, vice-président du syndicat patronal en 2007, qui appelait à mettre à terre le « compromis entre gaullistes et communistes » de 1945. « La Sécu, d’une incroyable modernité, a été mise en place dans une France en ruines. Nous sommes aujourd’hui dans une France riche, grande puissance économique dans le monde. Nous avons donc les moyens de garantir la santé gratuite pour tous, à 100 %, comme nos parents l’ont connue », a argumenté à son tour Fabien Roussel (PCF). Mais loin d’un système solidaire et vertueux, dont la gestion « est assurée par les assurés eux-mêmes et leurs représentants », le gouvernement vante le modèle anglo-saxon, dans lequel « le riche est bien soigné, le pauvre est mal soigné », déplore l’élu.

 

Déclaration CGT – FO – Solidaires – UNEF – UNL – FIDL

25 octobre 2017 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Déclaration CGT – FO – Solidaires – UNEF – UNL – FIDL

Pour les organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens, CGT – FO – Solidaires – UNEF – UNL – FIDL réunies le 24 octobre 2017, un constat s’impose, celui d’une politique libérale visant à accroître les inégalités au profit d’une minorité.

Qu’il s’agisse :
-  de nombreuses dispositions inacceptables des ordonnances, limitant des droits des salariés-es ;
-  des risques qui pèsent sur les droits des salariés-es et demandeurs d’emploi en matière d’assurance chômage ou de formation professionnelle ;
-  de mesures précarisant toujours un peu plus l’emploi et l’insertion des jeunes sur le marché du travail ;
-  de la remise en cause des droits à l’avenir des jeunes par l’instauration d’une sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur ;
-  de la modération salariale et de l’augmentation de la CSG ;
-  des atteintes au service public et à la protection sociale.

Les organisations signataires s’adressent solennellement au gouvernement afin qu’il prenne en considération les attentes sociales multiples qui s’expriment dans le public et le privé, par les actifs, les jeunes, les demandeurs d’emploi et les retraités-es.

Compte tenu de la gravité de la situation, elles décident de faire du 16 novembre 2017 une journée de mobilisation interprofessionnelle, étudiante et lycéenne, par des grèves et manifestations.

Elles invitent les autres organisations syndicales et de jeunesse à s’y associer.

Paris, le 24 octobre 2017