Attaque frontale contre la Sécurité Sociale :

05 juillet 2018 | Ecrit par Patrice MARCHAND
mise à jour 5 juillet 17h 00

Sécurité Sociale. LREM renonce à supprimer la référence à la Sécu dans la Constitution

Le Premier ministre et le chef de file des députés LREM, Richard Ferrand, ont indiqué jeudi que la référence à la « Sécurité sociale » ne serait finalement pas supprimée d’un des articles de la Constitution, face à l’émoi provoqué, et aux dizaines de milliers de signatures recueillies par les pétitions. Restons attentif et ne baissons pas les bras.

Attaque frontale contre la Sécurité Sociale : le gouvernement sort de l’ombre !

Une modification de grande portée qui risque de changer la nature même de la Sécurité sociale C’est en pleine nuit et en catimini qu’un amendement d’un député LREM a été adopté pour remplacer le terme « Sécurité sociale » par « Protection Sociale » dans plusieurs articles de la Constitution.

Loin d’être un amendement de forme, cette modification portera gravement atteinte à la nature même de la Sécurité Sociale. Cela prépare à la remise en cause du financement de la maladie, mais aussi du chômage et s’inscrit dans le projet de réforme des retraites envisagé pour 2019 par le Président de la République et son gouvernement.

La Sécurité Sociale impose la notion de redistribution. Pas la protection sociale !

  Pour lire la suite et faire circuler, c’est ici  Télécharger ce tract.

Hold-up annoncé sur un pognon de dingue

05 juillet 2018 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Hold-up annoncé sur un pognon de dingue

L’information est semble-t-il passée complètement sous les radars la semaine dernière. La dépêche de l’AFP annonçant que « l’État pourrait récupérer jusqu’à 24 milliards EUR d’excédents de la Sécu en 2022 » n’a été republiée que sur un site et sans aucun commentaire ni aucune mise en perspective.

mainsargent

Pourtant, il y aurait beaucoup à dire car voici qu’après nous avoir asséné durant des années le fameux « trou de la Sécu » pour justifier toutes les mesures de déremboursements, les reculs de la protection sociale et notamment la branche retraite on nous annonce désormais, selon une autre dépêche de l’AFP du 5 juin dernier, une « Sécu « quasiment à l’équilibre » avant les grandes réformes ». « Presque sortie du rouge et à moitié dans le vert, la Sécu reprend des couleurs. Après un déficit de 5,1 milliards d’euros en 2017, son solde sera « en nette amélioration » à moins de 300 millions en 2018, selon le dernier rapport de la Commission des Comptes de la Sécurité sociale ».

Au lendemain de cette annonce, une autre dépêche venait doucher les éventuelles espoirs ou revendications d’une amélioration de la couverture sociale grâce à ce retour à « bonne fortune » : l’AFP titrait alors : « le gouvernement a nié mercredi l’existence d’une « cagnotte » liée à la forte réduction du déficit de la Sécurité sociale, qui devrait dégager des excédents à partir de 2019, excluant de « redistribuer » l’argent économisé sur le champ de la « Sécu » ».

Chemin faisant, nous en arrivons à cette dernière dépêche du 27 juin lorsque sort le rapport de la Cour des Comptes qui annonce que « les excédents dégagés par les administrations de Sécurité Sociale seront « plafonnés » à partir de 2019, le surplus devant servir à réduire le déficit de l’État pour un montant qui pourrait atteindre 24 milliards d’euros en 2022, selon la Cour des Comptes ».

Tiens donc ? On nous annonce ainsi un véritable hold-up sur nos cotisations à la Sécurité Sociale. On nous estime même le montant du préjudice… Et puis fermez le ban… Rappelons au passage que ce forfait à venir a été inscrit dans la loi de programmation des finances publiques (LPFP), adoptée en décembre avec le budget 2018 qui a prévu que ces excédents servent « à la réduction du déficit de l’État ». En clair, Macron va faire payer les milliards de cadeaux aux plus riches, les primes aux premiers de cordée, l’abandon de l’ISF en piquant l’argent de la protection sociale.

C’est un « pognon de dingue » sur lequel va faire main basse le gouvernement. Le pire de ce hold-up auquel il fallait s’attendre depuis que Bercy et Matignon ont la haute main sur la Sécu, est que le retour à l’équilibre s’explique par l’augmentation globale de la masse salariale (qui accroît automatiquement les rentrées de cotisations sociales). Mais aussi et peut-être surtout par les économies drastiques au détriment de l’accès aux soins et de leur qualité. « Peut-on se satisfaire d’un résultat comptable alors que l’actualité fait état de dysfonctionnements majeurs liés au manque de moyens ? «  a interrogé la CGT lors de la publication des comptes de la Sécu début juin.

Qu’on se réjouisse de ces excédents mais que l’on s’offusque des déficits des hôpitaux publics a quelque chose d’indécent. Que l’on renonce à satisfaire des besoins de protection sociale nouveaux ou non couverts, pour ristourner cet argent aux entreprises et aux plus fortunés relève d’une spoliation. Et l’on voit bien de quel ruissellement on nous rebat les oreilles.

  • 2 JUIL. 2018

PAR 

BLOG : LE BLOG DE L’UGICT-CGT

 Par FD, journaliste engagé et militant Ugict-CGT

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Faible participation à Troyes à la manifestation contre le gouvernement

29 juin 2018 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Les salariés du privé et du public, les privés d’emploi, les jeunes et les retraités étaient appelés à manifester ce jeudi dans toute la France et notamment à Troyes à partir de 13h30 à l’appel de FO et de la CGT.

Le cortège a réuni environ 120 personnes au départ de la Bourse du travail, avant de se rendre devant la gare, en témoignage de solidarité avec les cheminots grévistes. Bien moins que lors des précédents rassemblements.

Il s’agissait pour les représentants aubois des syndicats FO et CGT de « répondre à la politique d’agression sociale du gouvernement actuel ». D’autres manifestations pourraient être organisée en septembre.

Texte de la prise de parole

voir aussi https://www.facebook.com/UD-CGT-AUBE

C’est le moment que nous vivons !

20 juin 2018 | Ecrit par Patrice MARCHAND

L’idéologie se dévoile lorsque l’inégalitaire parait solidement établi, ses utilisateurs ne semblent plus contraints à la ruse.

C’est le moment que nous vivons. C’est le moment Macron !

Ce monde se montre aujourd’hui dans toute son arrogance.

(Anthropologie politique, Georges Balandier,)

 

Les organisations syndicales auboises CGT, FO appellent les salarié·es du privé comme du public, les privé.es d’emplois, les jeunes et les retraité·es à la grève et à la manifestation

le jeudi 28 juin

place Jean Jaurès à 13h30

pour télécharger le trac intersyndical

Mobilisation Interprofessionnelle LE 28 JUIN 2018

19 juin 2018 | Ecrit par Patrice MARCHAND

MOBILISATION INTERPROFESSIONNELLE LE 28 JUIN 2018

COMMUNIQUÉ UNITAIRE / CGT, FO, Unef, UNL, FIDL

Réunies le 12 juin 2018, les organisations syndicales et de jeunesse CGT, FO, Unef, UNL et FIDL apportent leur soutien aux étudiants et aux travailleurs, actifs, chômeurs ou retraités, des secteurs public comme privé, mobilisés pour la défense de leurs droits et l’aboutissement de leurs revendications.

Ces luttes s’inscrivent dans la contestation de la politique idéologique menée par le gouvernement, y compris dans l’éducation en instaurant la sélection à l’université et laissant des milliers de lycéens sur le côté, en mettant fin au caractère national qu’est le baccalauréat, vecteur d’égalité.

La journée de mobilisation du 22 mai, menée à l’appel de l’ensemble des fédérations de fonctionnaires et avec la présence de toutes nos organisations, tout comme l’ensemble des actions menées dans le privé, constitue un signal fort.

Nos organisations saluent et soutiennent la lutte unitaire des Cheminots et réaffirment la nécessité d’un service public du ferroviaire.
Nos organisations s’inquiètent d’une remise en cause de notre modèle social et républicain et, ce, dans un contexte d’explosion des inégalités. La persistance de l’austérité entraîne des réductions drastiques de missions publiques et sociales et menace les services publics comme l’intégralité de la protection sociale. La modération salariale et plus largement la non-redistribution des richesses, ainsi que les choix fiscaux qui sont faits en faveur des riches, viennent réduire le pouvoir d’achat des travailleurs et aggrave la paupérisation.
Les politiques mises en œuvre relèvent d’une logique d’individualisation au prix de la casse des statuts et des droits collectifs à tous les niveaux, dès les études. Elles mettent à mal la solidarité et la justice sociale, valeurs essentielles de la cohésion sociale.

Nos organisations affirment que leur rôle est essentiel à la démocratie sociale, notamment au travers de la négociation et du paritarisme. Elles constituent un contrepoids plus que jamais nécessaire dans une société qui se fracture et où le social devient une « simple » variable d’ajustement budgétaire.

Face à cette situation et à des décisions régressives qui s’opposent aux demandes légitimes des travailleurs et de la jeunesse, l’heure est à la défense des valeurs essentielles comme notre modèle social. Les organisations syndicales et de jeunesse CGT, FO, Unef, UNL et FIDL s’engagent, dès à présent, dans la construction d’un rapport de force interprofessionnel.

Dans la perspective d’une mobilisation interprofessionnelle, avec la plus grande unité possible, elles invitent leurs structures fédérales, départementales et locales à se rencontrer et à faire de la journée du 28 juin 2018 une grande journée de revendications et de mobilisations en allant, notamment, à la rencontre des travailleurs et de la jeunesse. Des initiatives seront organisées partout sur le territoire.

Au-delà des signataires de ce communiqué, l’ensemble des organisations syndicales et de jeunesse est invité à se réunir dès fin août pour analyser la situation sociale et envisager les initiatives à prendre, dans le cadre d’une démarche unitaire la plus large possible.

Montreuil, le 13 juin 2018