Hommage à la première femme député·e de France.

Élue en juin dernier, la nouvelle secrétaire générale de l’Union départementale CGT de l’Aube faisait jeudi matin sa première rentrée sociale, devant les militants réunis au Centre sportif de l’Aube. « C’est une CGT revendicative qui s’exprime, se montre, fait face et reste debout. On prépare avec FO et Solidaires une journée d’action intersyndicale pour octobre », annonce Sylvie Gateau, qui rappelle les combats toujours en cours. Celui des cheminots, qui vont reprendre l’action en septembre. Celui des agents d’Engie contre une réforme qui pourrait tout autant supprimer des postes que privatiser certains barrages hydroélectriques, comme le rappelle Patrice Marchand, responsable de la communication CGT.
[… ] Chez les retraités, la coupe est bien pleine : « L’augmentation des pensions inférieure à l’inflation va pénaliser encore une fois les plus faibles alors que le président Macron a supprimé l’ISF pour les plus riches », fustige Josie Georgel, secrétaire générale de l’Union syndicale des retraités CGT.
[… ] « On a beaucoup discuté du drame de Gênes où le pont s’est écroulé. Ce défaut d’entretien sur les équipements symbolise bien le risque majeur pour le service public. On laisse aux entreprises privées des pans entiers d’activité mais ces entreprises se moquent de la sécurité et ne veulent que gagner de l’argent », souligne Sylvie Gateau, qui vilipende dans le même élan les subventions publiques pour les entreprises privées : « On a évoqué des boîtes comme Cycleurope à Romilly ou encore Lisi Aérospace à Bar-sur-Aube où l’argent public a été donné sans contrôle et sans réelle contrepartie ».
Outre les journées d’actions sectorielles et interprofessionnelles prévues cet automne, la CGT prépare aussi les élections professionnelles au sein de la fonction publique, avec, le 6 décembre, le renouvellement des représentants du personnel aux comités techniques (CT) et aux commissions administratives paritaires (CAP). En ligne de mire également : le congrès confédéral du 13 au 19 mai à Dijon et le congrès triennal de l’Union départementale auboise fin juin.
Par THIERRY PÉCHINOT |
http://www.lest-eclair.fr/80938/article/2018-09-01/la-cgt-debout-pour-la-rentree-sociale
L’Union Départementale CGT de l’Aube a tenu ce 30 aout 2018 son assemblée générale de rentrée.
Plus de 70 participants délégués d’une trentaine de syndicats d’entreprises se sont réunis ce 30 août pour faire le point de la situation des salariés dans les entreprises. Sylvie GATEAU Secrétaire Générale de l’Union Départementale a tracé dans son intervention d’ouverture le caractère volontairement anti-social du gouvernement Macron. (lire intervention ci-jointe). Ensuite la parole était donnée à la salle, où chacun des intervenants a pu dire le ressenti de cette politique.
D’autres points importants de cette rentrée sociale occuperont le reste de la matinée, comme les élections dans la Fonction Publique du 6 décembre prochain, la mise en place dans les entreprises de la réforme et les enjeux du CSE en remplacement des instances actuelles CHSCT, et rôle des DP. etc.
Le pré-lancement du 52ème congrès de la confédération qui se tiendra en mai 2019 à Dijon.
Également un point des « réformes » mise en place par ce gouvernement Macron depuis son élection. Avant les mots de conclusion de Sylvie Gateau rendez-vous était donné pour une nouvelle journée de mobilisation en octobre
Dernière minute Les syndicats CGT et FO, les étudiants de l’UNEF et les lycéens de l’UNL entendent ainsi protester contre « la destruction de notre modèle social ». le 9 octobre. à suivre !
Source Politis, cet article est mis en terme de débat et n’engage que les auteurs (extrait)
Il apparaît désormais nettement que ce sont les 7 à 10 milliards de cadeaux fiscaux faits aux riches depuis un an que la majorité des citoyens est désormais sommée de financer.
Chacun a compris qu’en « augmentant peu » les pensions de retraite, le gouvernement a en réalité choisi de faire perdre beaucoup aux retraités. La mathématique est simple : en ne les revalorisant que de 0,3 % quand l’inflation est de 2,3 %, la perte est de 2 %, à laquelle il faut ajouter la hausse de la CSG. Il apparaît désormais nettement que ce sont les 7 à 10 milliards de cadeaux fiscaux faits aux riches depuis un an que la majorité des citoyens est désormais sommée de financer. La baisse des prévisions de croissance invoquée par le gouvernement n’est dans cette affaire qu’un prétexte, d’autant qu’il y a quelques causes à chercher d’abord dans ses choix économiques et fiscaux pour expliquer ce ralentissement général et cette baisse des ressources fiscales. Au demeurant, il y a quelque chose de scandaleux à faire des retraites une variable d’ajustement comptable, alors que cet argent n’appartient pas au gouvernement mais aux anciens actifs ; c’est même une partie substantielle de leur salaire, ce que les fondateurs de la Sécurité sociale avaient appelé le salaire différé. En affirmant, comme d’autres avant, vouloir « revaloriser le travail », le gouvernement fait exactement le contraire en dévalorisant la valeur de ce qui avait été pourtant dûment gagné par les salariés. On n’est pas loin du vol.
Toujours dans les pas de Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron renoue également avec l’adage « travailler plus pour gagner [à peine] plus », en exonérant de cotisations sociales les heures supplémentaires, ce qui va surtout inciter les entreprises aux carnets de commandes bien remplis de tourner le dos à l’embauche, pour préférer l’augmentation des heures travaillées… à effectifs constants. Une augmentation de la charge de travail et des conséquences en matière de bien-être, pour un gain estimé à environ… 83 euros par an par ménage.
Plus soucieux de faire des économies que de relever les défis nouveaux de la santé au travail, Édouard Philippe a osé le pire des cynismes à propos des arrêts-maladies. Constatant l’augmentation de 11 à 12 le nombre de journées indemnisées, il a renoncé à en faire payer directement une partie par les employeurs et a déclaré, toute honte bue : « C’est comme si on avait instauré un jour de congé supplémentaire. » Il faudra désormais s’excuser d’être malade. Le Medef apprécie déjà.
On a au moins enfin compris ce qu’« en même temps » voulait dire : c’est beaucoup pour les riches et, en même temps, très peu pour les autres.
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LE GOUVERNEMENT COGNE…
Fidèle à ses méthodes, Macron, par la voix de son premier ministre, a annoncé par voie de presse, un ensemble de mesures violentes contre les plus modestes, les familles, les retraités, les agents de la fonction publique et au final contre l’ensemble du monde du travail.
Contrairement aux prévisions vendues, la croissance ne sera pas au rendez-vous, ce qui prouve bien l’inefficacité des mesures prises. Pire, les orientations assumées de ce gouvernement vont aggraver la situation du pays.
Dans son obsession à toujours être au service des premiers de cordées et malgré un habillage marketing peu convaincant, tout le monde aura noté que les propositions libérales du premier ministre ont toutes déjà été testées… sans succès.
Les richesses créées par le travail servent essentiellement à alimenter les principales places boursières mondiales qui affichent des performances records ainsi que les dividendes versés dans le monde qui atteignent des sommets.
S’agissant des heures supplémentaires « désocialisées », Eric Heyer, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), indique que la mesure de défiscalisation des heures supplémentaires mise en place par N. Sarkozy fut à l’origine de pertes d’emplois « comprises entre 52 000 et 95 000 postes en 2011 » sans que sur la même période le pouvoir d’achat des ménages s’en ressente. Bref, cette mesure est un « tue l’emploi » !
Tout comme le CICE et sa pérennisation qui devrait représenter un budget de 20 milliards d’euros pour une efficacité quasi nulle.
Concernant la fin de l’indexation de la hausse des pensions de retraite sur l’inflation, les retraités sont une des cibles privilégiées des gouvernements successifs. Leur pouvoir d’achat, déjà largement entamé, sera encore réduit. Cette succession de mesures anti retraités vise à diviser encore un peu plus les générations de travailleurs.
Pour ce qui est de la suppression des postes de fonctionnaires et de la réduction des emplois aidés, rien de nouveau là non plus. Les libéraux ont très scrupuleusement cassé le service public qui constitue notre bien commun et le dernier rempart contre la division extrême de la société.
Jour après jour, les masques tombent, ce président ne fait plus illusion… Pourtant, des solutions existent pour redresser l’économie, redistribuer les richesses et améliorer les conditions de vie et de travail pour toutes et tous. La CGT est porteuse de propositions qui appellent à de nouvelles luttes !
Montreuil, le 27 août 2018