Il y a un pognon de dingue pour éradiquer la pauvreté.

14 septembre 2018 | Ecrit par Patrice MARCHAND

La pauvreté ne mérite pas des déclarations de bonnes intentions. Elle doit être éradiquée.

Suivant, à la lettre, la déclaration du Président « on dépense un pognon de dingue », le plan pauvreté, comme tous ceux qui sont mis en œuvre depuis des années, déclare vouloir faire mieux avec moins.

On connaît déjà l’efficacité de ce type de plan.
De quoi parle-t-on ?
En France, est considéré comme pauvre tout individu vivant dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur à 60% du niveau de vie médian (1 015 euros par mois pour une personne isolée en 2015). Cela représente 14,2% de la population française.

-  Parmi cette population pauvre, 1/3 sont des salariés.
Pour ceux-là, le gouvernement ne prévoit rien. La CGT propose d’engager partout des négociations salariales, d’augmenter le Smic immédiatement à 1 800 euros, d’agir pour l’égalité professionnelle femme/homme et de sanctionner les employeurs qui imposent le temps partiel à ses salariés.
-  Parmi cette population pauvre, il y a les privés d’emploi dont 1 sur 2 n’est pas indemnisé ; et le gouvernement et le patronat envisagent encore d’économiser 1 à 4 milliards sur les allocations.
-  Parmi cette population pauvre, il y a un tiers d’enfants. Si nous ne pouvons que nous féliciter de l’annonce de 30 000 postes de crèche (si les aides aux départements sont effectives, ce qui n’est pas le cas actuellement), un verre de lait au petit-déjeuner ne suffira pas à transformer un système éducatif qui accentue les inégalités sociales alors qu’il devrait les réduire.
-  Parmi les 8,8 millions de pauvres, 1 million sont des retraités.
Pour ceux-là, M. Macron leur a dit de se serrer la ceinture.
La CGT propose que les pensions de retraites soient immédiatement augmentées et indexées sur le salaire moyen.
-  Parmi cette population pauvre, il y a les bénéficiaires du RSA.
Là aussi, 1/3 de ceux qui y ont droit n’engagent pas la démarche pour en bénéficier. Il faut y remédier.
Le gouvernement entend regrouper l’ensemble des minimas sociaux y compris l’APL, dans un revenu universel d’activité (sans donner le montant) qui serait supprimé, si le bénéficiaire refuse à 2 reprises une offre d’emploi.
On connaît déjà le résultat d’une telle approche. Elle oblige le bénéficiaire à accepter n’importe quel boulot et donc l’éloigne de l’indispensable épanouissement que chacun doit avoir au travail et, surtout, elle permet de tirer vers le bas les salaires et les conditions de travail de tous les autres salariés.
Pour un meilleur accompagnement des bénéficiaires du RSA, il ne faut pas, dans un même temps, envisager de supprimer 2 100 conseillers CAF d’ici 2022, de nombreux conseillers pôle emploi (la ministre n’ose pas annoncer le chiffre) et 50 000 fonctionnaires, notamment dans la fonction publique territoriale, qui est au cœur du dispositif de proximité. Il faut donc, au contraire, renforcer les moyens des services publics et des associations qui agissent, au quotidien, pour répondre aux besoins urgents des populations.

La CGT exige non seulement que les emplois soient maintenus mais aussi augmentés à hauteur des missions nécessaires.
Enfin, 1/3 de la population pauvre sont les jeunes de 18 à 25 ans. Pour eux, le gouvernement a déjà baissé les APL et renoncé à encadrer les loyers alors que ce secteur de dépense représente, pour certain, 60% de leur budget.

La CGT, avec les organisations de jeunesse, entend agir le 9 octobre et les prochains jours pour que ceux qui représentent l’avenir de notre pays ne soit pas sacrifiés. Fort de l’annonce de multiplier par 5 le nombre de bénéficiaires de la garantie jeune, nous devons poursuivre notre bataille pour sa généralisation et, surtout, que les moyens soient donnés aux missions locales pour y répondre correctement.

Les bénéfices du CAC 40 ont explosé en 2017 avec 94 milliards d’euros. Les aides et exonérations aux entreprises sont de 230 milliards d’euros chaque année, sans aucun contrôle.

Il y a un pognon de dingue pour éradiquer la pauvreté.

C’est sur cette base que la CGT présentera ses propositions le 17 octobre prochain, journée mondiale de refus de la misère.

Montreuil, le 13 septembre 2018

Agir pour l’augmentation des salaires, quelle stratégie CGT?

13 septembre 2018 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Le constat : une individualisation des salaires qui affaiblit le rôle et la place des accords collectifs

La CGT n’est pas encore en possession du bilan des négociations collectives de 2017 établi par la Direction Générale du Travail ; mais le premier paragraphe de celui de 2016 était déjà éloquent : « avec plus de mille accords, l’année 2016 enregistre une baisse du nombre d’accords et avenants conclus aux niveaux interprofessionnel et de branche (-8%). L’activité conventionnelle au niveau de l’entreprise est, elle, à la hausse de 11% en raison principalement de la hausse du nombre d’accords d’épargne salariale résultant de la mise en œuvre des dispositions de la loi du 6 août 2015. »

Les retours des fédérations CGT, pour 2017 et début 2018, confirment une amplification de cette tendance.

Les embauches ne sont pas en rapport avec la qualification, l’expérience ou le diplôme, mais selon le poste de travail. En s’appuyant sur cette situation, le paiement au poste de travail, et non à la qualification, se généralise, auquel se rajoute une individualisation des salaires.

Ainsi, la loi sur la formation professionnelle acte la prise en compte des compétences en lieu et place des qualifications. L’inversion de la hiérarchie des normes actée par la loi El Khomri, et les ordonnances vont accentuer la tendance à négocier essentiellement dans l’entreprise.

De même, le projet de loi Pacte, qui va favoriser l’épargne salariale et l’épargne retraite, grâce à des cadeaux fiscaux, prolongera cette tendance tout en favorisant les retraites par capitalisation au détriment de la répartition. Ce sont les mêmes recettes que veut appliquer le gouvernement dans les fonctions publiques (gel du point d’indice pour 2019 et revalorisation de jours épargnés).

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L’intensification de la pauvreté

13 septembre 2018 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Baromètre Ipsos-SPF 2018 : l’intensification de la pauvreté .

Les Français sont désormais 39% (+2 points par rapport à 2017) à avoir connu une situation de pauvreté. « Depuis trente ans, cette précarité ne cesse de s’accroître. Ce chiffre de 39 % est colossal ! C’est pourquoi, nous devons tous nous sentir concernés pour soutenir l’association et aider ainsi les plus modestes », affirme avec conviction Thierry Marx, chef de cuisine et parrain de la campagne Pauvreté-Précarité.

Les personnes pauvres, de plus en plus pauvres  

Indicateur-phare du baromètre Ipsos-SPF, la proportion de personnes avouant leur crainte de la pauvreté est toujours très forte. Plus d’un Français sur deux a connu la pauvreté ou a craint d’y être confronté, à un moment de sa vie. En 2007, avant le début de la dernière crise, moins d’un Français sur deux faisait part d’une telle angoisse. Ils disent à 81% redouter l’avenir pour leurs descendants.

Restriction dans l’alimentation

Un Français sur cinq (21%) a du mal à se nourrir : un chiffre qui grimpe à une personne sur deux chez les plus pauvres. Autre point alarmant : 19% des parents déclarent éprouver des difficultés pour payer la cantine scolaire. La majorité des ménages les plus modestes confesse ne pas pouvoir faire face à cette dépense.

L’indispensable aide alimentaire européenne 

Face à l’intensification de la pauvreté en Europe, les Français estiment impératif à 92% de conserver l’aide alimentaire fournie par l’Union européenne et 84% sont convaincus qu’elle permet de repérer d’autres problèmes vécus par les personnes et d’apporter une solidarité plus globale. Ils sont 3 sur 4 à considérer que l’Union européenne n’agit pas assez contre la pauvreté.

Un seuil de pauvreté subjectif en hausse 

Près de 9 millions de Français vivent sous le seuil officiel de pauvreté, fixé à
1 015 euros (Insee, publication de 2017). Ils seraient plus nombreux si l’on retenait le seuil de 1 118 euros avancés par les Français dans ce baromètre.

Source https://www.secourspopulaire.fr/?o=JCI091

 

A toutes et tous les syndiqués de la CGT

11 septembre 2018 | Ecrit par Patrice MARCHAND

A toutes et tous les syndiqués de la CGT

Chère et Cher Camarade,

Le prochain congrès de la Confédération Générale du Travail se tiendra du 13 au 17 mai 2019 à Dijon. Notre 52e congrès doit être l’occasion de faire un bilan du mandat qui s’achève mais aussi et surtout de franchir les caps nécessaires pour être la CGT représentative du monde du travail aujourd’hui dans toute sa diversité.

Notre organisation doit se transformer, se renouveler, évoluer pour anticiper les mutations du travail qui s’opèrent et pour obtenir de réelles conquêtes sociales. Nous sommes porteurs de propositions innovantes et mo­dernes. Car pour nous, la modernité, ce n’est pas le moins-disant social ou l’opposition entre les travailleurs du monde.

1000 délégués, venus de toute la France et représentant tous les syndicats et tous les syndiqués de la CGT seront réunis durant une semaine à Dijon. […]

[…] Philippe MARTINEZ
Secrétaire général de la CGT

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NON à la retraite par points

06 septembre 2018 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Fin 2017, le Président des riches (Macron) a nommé un « Haut-Commissaire à la Réforme des Retraites » : Monsieur Delevoye.

Celui-ci travaille sur un projet de loi pour 2019 qui supprimerait les régimes actuels de retraite et les remplacerait par un « Système universel par points ».

La retraite par POINTS, c’est la fin du montant de pension garanti.

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