9 octobre 2018 : Journée de grève et manifestation

02 octobre 2018 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Pour les organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens – la CGT, FO, FSU, Solidaires et l’UNEF – un constat s’impose et se renforce, celui d’une politique idéologique visant à la destruction de notre modèle social, favorisant notamment l’explosion des inégalités et la casse des droits collectifs.

Cette politique, ainsi que les mesures encore récemment annoncées par le gouvernement, relèvent d’une logique d’individualisation mettant à mal la solidarité et la justice sociale, valeurs essentielles de la cohésion sociale, et fragilisant une fois de plus les plus faibles, les précaires et les plus démunis. […]

ROMILLY SUR SEINE 
Rassemblement à 9 h 00 au rond-point de Leclerc à la Belle Idée

TROYES
Rassemblement à 10 h 00 Place de la Libération (devant la Préfecture) et manifestation

BAR SUR AUBE
Rassemblement à 15 h 30 Place de la Mairie et manifestation

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Les retraités pourraient donner l’exemple à suivre

22 septembre 2018 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Les retraités pourraient donner l’exemple à suivre

Pouvoir d’achat. Édouard Philippe contraint de lâcher un peu de lest sur la CSG

Une note de la Fondation Jean-Jaurès publiée ce jeudi est venue opportunément le rappeler. Selon cette étude, l’allégement de la fiscalité sur le capital décidé en 2018 va permettre à « 400 000 ménages parmi les plus riches » de se partager 4,5 milliards d’euros repris au budget de l’État, soit « la baisse d’impôt par contribuable la plus forte jamais réalisée en France », souligne la fondation. Par comparaison, la compensation de CSG rapportera aux retraités une somme au moins dix fois inférieure, 350 millions d’euros en tout. Résultat de la diminution de l’imposition du capital, celle-ci « se traduit instantanément par un accroissement des inégalités de revenus après impôts au profit des 10 % de ménages du haut de l’échelle », alors même que « l’impact de cette réforme fiscale sur l’investissement et l’emploi est très incertain », insiste encore la note.

[…]

L’autre cible d’Édouard Philippe, ce sont les retraités eux-mêmes, qui pourraient, après les cheminots au printemps, donner à leur tour l’exemple à suivre en matière de mobilisation, en affichant une unité sans faille à l’approche des manifestations des 3 et 18 octobre à l’initiative de neuf organisations, et de celles du 9 octobre convoquées en même temps que la journée d’action interprofessionnelle à l’appel de la CGT, FO, Solidaires, l’Unef et l’UNL. Une relance de la perspective d’un « tous ensemble » que le gouvernement veut absolument conjurer, en commençant par désamorcer la colère des retraités. « Le mécontentement des retraités va grandissant, cela, le gouvernement l’a bien compris, alors il donne un petit signe qu’il veut médiatiser », estime Pascal Santoni, qui trouve le procédé « vraiment grossier ». Mais, pour le responsable de la CGT retraités, la mesure annoncée par Édouard Philippe relève « surtout du trompe-l’œil. On compte dix millions de retraités touchés par la hausse de la CSG. 300 000 ou 400 000 pour qui elle sera compensée, c’est le signe d’un léger recul du gouvernement, qui sent bien que la colère ne faiblit pas, surtout après l’annonce d’une hausse dérisoire des pensions de 0,3 % en 2019, alors que l’inflation est à 2,3 %. Il tente de donner beaucoup d’ampleur à une mesurette qui sera, certes, bénéfique, mais en tout état de cause, s’il veut satisfaire les retraités, il faut annuler la hausse de la CSG. »

[…]

Source https://www.humanite.fr/pouvoir-dachat-edouard-philippe-contraint-de-lacher-un-peu-de-lest-sur-la-csg-661026

Sébastien Crépel

LE 9 OCTOBRE 2018 : Mobilisation nous sommes tous concernés !

19 septembre 2018 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Pour les organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens – la CGT, FO, Solidaires et l’UNEF – un constat s’impose et se renforce, celui d’une politique idéologique visant à la destruction de notre modèle social, favorisant notamment l’explosion des inégalités et la casse des droits collectifs.

Cette politique, ainsi que les mesures encore récemment annoncées par le gouvernement, relèvent d’une logique d’individualisation mettant à mal la solidarité et la justice sociale, valeurs essentielles de la cohésion sociale, et fragilisant une fois de plus les plus faibles, les précaires et les plus démunis.

ROMILLY SUR SEINE
Rassemblement à 9 h 00
au rond-point de Leclerc à la Belle Idée

TROYES
Rassemblement à 10 h 00
Place de la Libération (devant la Préfecture) et manifestation

BAR SUR AUBE
Rassemblement à 15 h 30
Place de la Mairie et manifestation

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Il y a un pognon de dingue pour éradiquer la pauvreté.

14 septembre 2018 | Ecrit par Patrice MARCHAND

La pauvreté ne mérite pas des déclarations de bonnes intentions. Elle doit être éradiquée.

Suivant, à la lettre, la déclaration du Président « on dépense un pognon de dingue », le plan pauvreté, comme tous ceux qui sont mis en œuvre depuis des années, déclare vouloir faire mieux avec moins.

On connaît déjà l’efficacité de ce type de plan.
De quoi parle-t-on ?
En France, est considéré comme pauvre tout individu vivant dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur à 60% du niveau de vie médian (1 015 euros par mois pour une personne isolée en 2015). Cela représente 14,2% de la population française.

-  Parmi cette population pauvre, 1/3 sont des salariés.
Pour ceux-là, le gouvernement ne prévoit rien. La CGT propose d’engager partout des négociations salariales, d’augmenter le Smic immédiatement à 1 800 euros, d’agir pour l’égalité professionnelle femme/homme et de sanctionner les employeurs qui imposent le temps partiel à ses salariés.
-  Parmi cette population pauvre, il y a les privés d’emploi dont 1 sur 2 n’est pas indemnisé ; et le gouvernement et le patronat envisagent encore d’économiser 1 à 4 milliards sur les allocations.
-  Parmi cette population pauvre, il y a un tiers d’enfants. Si nous ne pouvons que nous féliciter de l’annonce de 30 000 postes de crèche (si les aides aux départements sont effectives, ce qui n’est pas le cas actuellement), un verre de lait au petit-déjeuner ne suffira pas à transformer un système éducatif qui accentue les inégalités sociales alors qu’il devrait les réduire.
-  Parmi les 8,8 millions de pauvres, 1 million sont des retraités.
Pour ceux-là, M. Macron leur a dit de se serrer la ceinture.
La CGT propose que les pensions de retraites soient immédiatement augmentées et indexées sur le salaire moyen.
-  Parmi cette population pauvre, il y a les bénéficiaires du RSA.
Là aussi, 1/3 de ceux qui y ont droit n’engagent pas la démarche pour en bénéficier. Il faut y remédier.
Le gouvernement entend regrouper l’ensemble des minimas sociaux y compris l’APL, dans un revenu universel d’activité (sans donner le montant) qui serait supprimé, si le bénéficiaire refuse à 2 reprises une offre d’emploi.
On connaît déjà le résultat d’une telle approche. Elle oblige le bénéficiaire à accepter n’importe quel boulot et donc l’éloigne de l’indispensable épanouissement que chacun doit avoir au travail et, surtout, elle permet de tirer vers le bas les salaires et les conditions de travail de tous les autres salariés.
Pour un meilleur accompagnement des bénéficiaires du RSA, il ne faut pas, dans un même temps, envisager de supprimer 2 100 conseillers CAF d’ici 2022, de nombreux conseillers pôle emploi (la ministre n’ose pas annoncer le chiffre) et 50 000 fonctionnaires, notamment dans la fonction publique territoriale, qui est au cœur du dispositif de proximité. Il faut donc, au contraire, renforcer les moyens des services publics et des associations qui agissent, au quotidien, pour répondre aux besoins urgents des populations.

La CGT exige non seulement que les emplois soient maintenus mais aussi augmentés à hauteur des missions nécessaires.
Enfin, 1/3 de la population pauvre sont les jeunes de 18 à 25 ans. Pour eux, le gouvernement a déjà baissé les APL et renoncé à encadrer les loyers alors que ce secteur de dépense représente, pour certain, 60% de leur budget.

La CGT, avec les organisations de jeunesse, entend agir le 9 octobre et les prochains jours pour que ceux qui représentent l’avenir de notre pays ne soit pas sacrifiés. Fort de l’annonce de multiplier par 5 le nombre de bénéficiaires de la garantie jeune, nous devons poursuivre notre bataille pour sa généralisation et, surtout, que les moyens soient donnés aux missions locales pour y répondre correctement.

Les bénéfices du CAC 40 ont explosé en 2017 avec 94 milliards d’euros. Les aides et exonérations aux entreprises sont de 230 milliards d’euros chaque année, sans aucun contrôle.

Il y a un pognon de dingue pour éradiquer la pauvreté.

C’est sur cette base que la CGT présentera ses propositions le 17 octobre prochain, journée mondiale de refus de la misère.

Montreuil, le 13 septembre 2018

Agir pour l’augmentation des salaires, quelle stratégie CGT?

13 septembre 2018 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Le constat : une individualisation des salaires qui affaiblit le rôle et la place des accords collectifs

La CGT n’est pas encore en possession du bilan des négociations collectives de 2017 établi par la Direction Générale du Travail ; mais le premier paragraphe de celui de 2016 était déjà éloquent : « avec plus de mille accords, l’année 2016 enregistre une baisse du nombre d’accords et avenants conclus aux niveaux interprofessionnel et de branche (-8%). L’activité conventionnelle au niveau de l’entreprise est, elle, à la hausse de 11% en raison principalement de la hausse du nombre d’accords d’épargne salariale résultant de la mise en œuvre des dispositions de la loi du 6 août 2015. »

Les retours des fédérations CGT, pour 2017 et début 2018, confirment une amplification de cette tendance.

Les embauches ne sont pas en rapport avec la qualification, l’expérience ou le diplôme, mais selon le poste de travail. En s’appuyant sur cette situation, le paiement au poste de travail, et non à la qualification, se généralise, auquel se rajoute une individualisation des salaires.

Ainsi, la loi sur la formation professionnelle acte la prise en compte des compétences en lieu et place des qualifications. L’inversion de la hiérarchie des normes actée par la loi El Khomri, et les ordonnances vont accentuer la tendance à négocier essentiellement dans l’entreprise.

De même, le projet de loi Pacte, qui va favoriser l’épargne salariale et l’épargne retraite, grâce à des cadeaux fiscaux, prolongera cette tendance tout en favorisant les retraites par capitalisation au détriment de la répartition. Ce sont les mêmes recettes que veut appliquer le gouvernement dans les fonctions publiques (gel du point d’indice pour 2019 et revalorisation de jours épargnés).

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