En 2019, l’Union locale CGT de Bar-sur-Aube ne désarmera pas

16 janvier 2019 | Ecrit par Patrice MARCHAND

En 2019, l’Union locale CGT de Bar-sur-Aube ne désarmera pas.

Pour leurs vœux, les membres de l’union locale CGT parlent de hausse de Smic, de Gilets jaunes, du lycée…

Zijad Cesko, Josiane Mayor et Patrick Gracia, de l’Union locale CGT, ont un discours très négatif sur l’année 2018.

L’année 2018 a été marquée par des atteintes sans précédent aux droits des salariés et des retraités, commencent les membres de l’union locale de la CGT. Les cadeaux du gouvernement Macron aux plus riches, payés par les plus pauvres, entraînent une aggravation de vie des populations les plus modestes. »

« Un Smic à 1 800 € brut »

Josiane Mayor, secrétaire adjointe, poursuit : «  Pour ces vœux, on pense à tous ceux qui se sont réveillés, qui se battent au quotidien pour une meilleure vie… »

Et d’être appuyée par Patrick Gracia : « On veut une revalorisation des pensions, des retraites, des salaires. On mettrait un Smic à 1 800 € brut, ce qui correspondrait au coût réel de la vie… Il faudrait que les retraites soient indexées sur l’inflation, et qu’elles ne soient pas inférieures au Smic. On le voit avec tous les gens qui racontent leur vie aujourd’hui, beaucoup n’arrivent pas à s’en sortir.  »

Patrick Gracia enchaîne : «  On est dans un monde où on n’est pas compris par ceux du dessus, ou alors ils comprennent mais ne veulent rien entendre de ce qu’on demande. »

Les Gilets jaunes et le pouvoir d’achat

Et Alain Buhatier d’en venir au mouvement des Gilets jaunes : « Nous sommes pour que le mouvement continue, car la démocratie, ce n’est pas de voter Macron et que pendant cinq ans, il fait ce qu’il veut. L’intervention populaire empêcherait les élus de faire ce qu’ils veulent une fois élus. Il y aurait un contrôle qui se ferait par la base. On est contre les violences, on est pour l’intervention des gens dans la vie politique. »

L’union locale CGT et son secrétaire Zijad Cesko dénoncent la position du gouvernement qui, selon les membres, ne comprend pas les revendications. «  Quand certains disent qu’elles vont dans tous les sens, c’est faux. Ce sont des revendications de pouvoir d’achat.  »

« Le Barsuraubois bradé »

Après avoir parlé de l’inégalité de la répartition des richesses, et de l’injustice fiscale, les membres de l’ULCGT en viennent à la situation locale. « La réforme territoriale amène les responsables politiques locaux à brader le Barsuraubois au profit de la métropole troyenne, transformant le canton de Bar-sur-Aube en désert », citant également « l’abandon de la centrale de Clairvaux, le déménagement de la Chanvrière… »

Et de conclure sur l’actualité touchant le lycée Gaston-Bachelard : « Que penser de la suppression de la formation en sciences de l’ingénieur ? Veut-on condamner les enfants du bassin d’emploi à émigrer dès le collège pour faire leurs études ? C’est la meilleure façon de les pousser à déserter leur ville natale et faire de Bar-sur-Aube une ville vieillissante et sans avenir. »

Pierre Léziart

Assemblée Générale des syndicats de la CGT

16 janvier 2019 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Assemblée générale des déléguées des syndicats de l’Union Départementale CGT de l’Aube. 43 militants se sont réunis hier 15 janvier dans la salle du Petit Louvre à Troyes, pour examiner la situation dans les entreprises. Après un large tour d’horizon les syndiqués ont acté une journée d’actions avec grèves rassemblement et manifestation dans le département. Des rassemblements vont se mettre en place à Bar-sur-Aube, Romilly sur seine et Troyes. Si la date retenue par la confédération ne nous est pas encore connue, cette journée d’action sera sans doute 1ère semaine de février.

 

 

 

Lire Macron dans le texte… et puis après ?

15 janvier 2019 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Lire Macron dans le texte… et puis après ?

En être ou pas ? Participer ? Se fourvoyer ? Pour y dire quoi ? Pour changer quoi ? Assurément beaucoup de Français s’interrogeront aujourd’hui et ces prochains jours en lisant la missive présidentielle qui leur est adressée les invitant à participer au grand débat national.

Quelle confiance faire à ce président qui vendredi dernier encore insultaient ceux qui se lèvent contre sa politique en assénant des poncifs ?

Associant dans une même phrase « les troubles que notre société traverse » avec le fait que « beaucoup trop de nos concitoyens pensent qu’on peut obtenir sans faire des efforts », Macron n’a commis aucun dérapage, aucune maladresse, mais livré le fond de sa pensée déjà déroulée dans ses précédentes saillies. Il nous dit que si nous voulons voir les résultats de sa politique, alors il faut accepter les efforts qu’il impose. N’avait-il pas déjà usurpé les mots de Kennedy en nous invitant à nous demander ce que nous pouvons faire pour notre pays plutôt que de demander ce que le pays peut faire pour nous ? Et gare à ceux qui fragilisés par le chômage par exemple s’aviseraient de ne pas accepter n’importe quel boulot sous-payé, déclassé, au diable vauvert. Ceux-là seront punis, radiés, sanctionnés.

Il faut lire Macron dans le texte lorsqu’il parle de notre pays où « le sens des injustices y est plus vif qu’ailleurs. L’exigence d’entraide et de solidarité plus forte. » Et dans la foulée nous expliquer que « chez nous, l’éducation, la santé, la sécurité, la justice sont accessibles à tous indépendamment de la situation et de la fortune. Les aléas de la vie, comme le chômage, peuvent être surmontés, grâce à l’effort partagé par tous.

C’est pourquoi la France est, de toutes les nations, une des plus fraternelles et des plus égalitaires. » Il y a de quoi s’étrangler. Jamais les inégalités sociales, territoriales, générationnelles n’ont été aussi criantes. Jamais ce qui fonde notre pacte social, n’a été aussi profondément remis en cause. Nos services publics, nos réseaux, nos infrastructures sont vendus à l’encan au nom d’une prétendue efficacité jamais démontrée. Services publics pour lesquels la consultation ouvre la voie sur ceux qui pourraient disparaître !

Ce débat national est une idée de génie. Elle permet à ce président très en difficulté de reprendre la main. On pourra discuter de tout nous assure-t-il hormis des salaires et du pouvoir d’achat entre autres et « nous ne reviendrons pas sur les mesures » déjà prises (…), indique-t-il en référence à la suppression de cet impôt sur la fortune et à la hausse de la CSG pour réduire des cotisations sociales. « Elles viennent d’être votées et commencent à peine à livrer leurs effets. Le Parlement les évaluera de manière transparente et avec le recul indispensable ».

Et de poursuivre : « Nous ne pouvons poursuivre les baisses d’impôt sans baisser le niveau global de notre dépense publique ». Or ce qui fonde notre modèle social, c’est précisément l’impôt, les cotisations sociales permettant de répondre aux besoins. Ce débat national risque bel et bien de servir à justifier l’amplification et l’accélération des réformes dont il n’est pas prêt à remettre en cause la philosophie.

Dès lors que les dés sont pipés, faut-il fuir ce débat ? La question est posée. À moins de profiter des assemblées publiques et des ces semaines à venir pour porter la contradiction, expliquer les impasses dans lesquelles ce président et ses riches amis nous mènent, proposer des alternatives concrètes.

Pas pour convaincre Emmanuel Macron… c’est peine perdue. Mais pour mener le débat avec les salariés, les citoyens.

Par FD, journaliste engagé et militant Ugict-CGT

Profits. Les premiers de cordée du CAC 40 enfilent leur gilet en or

10 janvier 2019 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Profits. Les premiers de cordée du CAC 40 enfilent leur gilet en or

57,4 milliards d’euros ont été dépensés en dividendes et rachats d’actions, l’année dernière, par les 40 plus grandes sociétés cotées en Bourse en France, établissant un nouveau record absolu. Les salariés et l’investissement sont les grands perdants de ces choix financiers.

Les entreprises du CAC 40 n’ont jamais autant choyé leurs actionnaires. Selon la Lettre Vernimmen, une publication spécialisée des milieux d’affaires citée hier par les Échos, 57,4 milliards d’euros ont été dépensés en dividendes et rachats d’actions l’année dernière par les 40 sociétés cotées, établissant un nouveau record absolu. Le dernier en date remontait à 2007, juste avant l’éclatement de la crise financière, avec 57 milliards d’euros distribués à l’époque. La performance de 2018 n’est donc pas anodine : « Les géants du CAC 40 ont enfin tourné la page de la crise financière », note le journal les Échos.

Si la générosité envers les actionnaires explose cette année, avec une hausse de 12,8 % par rapport à 2017, et surtout + 62 % par rapport au creux de 2009 (35,3 milliards d’euros distribués aux actionnaires), cela va de pair avec une forme olympique pour les bénéfices des sociétés concernées en 2017 (année de référence pour la distribution des dividendes en 2018), qui ont grimpé de 18 % en un an. Au total, près de 60 % de ces profits ont été redistribués aux actionnaires. Indice d’une année hors norme pour les détenteurs de capital, chaque société du CAC 40 a acquitté des dividendes l’an dernier, ce qui n’était pas le cas les années précédentes. En haut du podium, Total a versé à lui seul 10,1 milliards à ses actionnaires en dividendes et rachats d’actions. Suivent Sanofi (4,8 milliards), BNP Paribas (3,8 milliards), Axa (3 milliards), LVMH (2,8 milliards), etc.

Justice. Les prud’hommes entrent en rébellion

08 janvier 2019 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Dans le sillage de ceux de Troyes, les juges d’Amiens et de Lyon ont rejeté le plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif mis en place par les ordonnances Macron.

Le simple revers judiciaire se transforme en série noire pour les ordonnances Macron. Dans la foulée du jugement des prud’hommes de Troyes du 13 décembre, ce sont ceux d’Amiens et de Lyon qui, les 19 et 21 décembre, a-t-on appris dimanche et lundi, ont déclaré, à leur tour, contraire aux textes internationaux ratifiés par la France le plafonnement des indemnités dues à un salarié reconnu victime de licenciement abusif. Trois jugements en moins de dix jours, qui confirment une même lecture du droit. Et un camouflet, au passage, pour les services de Muriel Pénicaud. Au lendemain du verdict de Troyes, une voix au ministère du Travail avait tenté de discréditer les juges du travail (composés de magistrats non professionnels représentant à parité les employeurs et les salariés) en mettant en doute leur « formation juridique ». En rendant ces décisions, « les juges prud’homaux ont fait leur travail de juge, et c’est au contraire la preuve d’une compétence extrême », salue Me Philippe Brun. Pour cet avocat à Reims, ces jugements vont désormais « survenir en cascade, c’est une évidence. Si la France a toujours ratifié les textes internationaux, c’est parce que son droit social était plus avancé. Avec Hollande et Macron, on est passé sous la ligne de flottaison, et les recours vont se multiplier ».

Lire la suite sur le site du journal   https://www.humanite.fr/justice-les-prudhommes-entrent-en-rebellion-666053