On pourrait dire que c’est un 1er Mai mi-figue, mi-raisin. Malgré l’appel de cinq syndicats locaux (CGT, CFDT ; Unsa, CFTC et FSU), ils n’étaient « que » 500 manifestants – dont une cinquantaine de Gilets jaunes – dans les rues de Troyes pour un 1er Mai placé sous le signe de la revendication. Pas de quoi rougir non plus pour un rassemblement qui a vu les syndicats s’unir autour de cinq thèmes communs présentés lors de leur prise de parole unitaire à la fin du défilé, place de la Bourse du travail à Troyes.
Les annonces du président de la République confirment la mise en place de mesures qui ne sont pas à la hauteur des exigences portées par les différents mouvements sociaux qui secouent le pays ces derniers mois.
Dans la panique générale, il avait lancé l’opération Grand Débat cherchant à neutraliser voire réprimer les résistances aux orientations politiques engagées et à échapper aux revendications portées par de nombreux Français sur les ronds-points comme dans les entreprises, les établissements.
Ce grand débat, organisé officiellement pour écouter les Français, s’est transformé en un faux débat, en une campagne électorale Macronienne cadenassée.
L’empressement à baliser cet exercice, soi-disant démocratique, débouche sur ce résultat : un contraste, un gouffre immense entre les conclusions et les attentes, les aspirations, les revendications des Français et des travailleurs. Un mépris pour leurs galères quotidiennes, alors qu’ils ne demandent qu’un avenir meilleur pour eux et leurs enfants.
Les tergiversations gouvernementales aboutissent à des décisions qui ne changent aucunement le cap des politiques menées depuis le début du mandat présidentiel.
Il exonère une nouvelle fois le patronat, les plus fortunés et ne met aucunement à contribution le capital pour répondre aux fractures sociales et territoriales.