Des militants syndicaux ont déposé une motion en préfecture contre la loi Fonction publique.
« Après la réforme du Code du travail, le gouvernement s’attaque à la fonction publique. Salaire au mérite, gel du point d’indice, journée de carence, mobilité imposée aux fonctionnaires… Tout cela s’inscrit dans la construction d’une société de précarité et d’individualisme » , peut-on lire dans une motion remise hier, vers 17 h, au préfet de l’Aube par des militants de plusieurs syndicats, à Troyes.
« Tout cela s’inscrit dans la construction d’une société de précarité et d’individualisme »
Pour lire le texte de la motion.
L’intersyndicale
CGT, FO, FSU et la CFTC revendiquent le retrait pur et simple de la loi Fonction publique, le renforcement du statut pour « préserver l’indépendance du fonctionnaire » , le maintien des CHSCT, ou encore « des mesures fortes de justice fiscale » .
« Différents appels à la grève ont couru tout au long du mois de juin et notre action de ce jour entre dans cette logique » , a indiqué Jean-Michel Barrois, pour la CGT, entouré d’une vingtaine de militants de différentes organisations. Joël Sohier, pour FO, a précisé : « Nous ne cherchions pas à être nombreux, nous avons décidé de remettre notre motion au préfet, soutenus par les camarades qui le désiraient. »
Une motion qui souligne aussi le soutien des syndicats à la grève des personnels urgentistes dans les hôpitaux. Un nouveau mouvement est prévu en France le 2 juillet.
Le gouvernement veut plus de souplesse
Pour rappel, le projet de loi de transformation de la fonction publique a été présenté en février dernier, quatre-vingts ans après la création du statut de fonctionnaire. Recours accru aux contractuels, possibilité de rupture conventionnelle ou encore 35 heures effectives : l’objectif annoncé par le gouvernement est d’apporter plus de souplesse au secteur. La fonction publique en France est composée de 5,5 millions agents.