On accentue les inégalités sociales !
mise à jour le 20/12/2016
voir en bas d’article la déclaration de la CGT
Une nouvelle année sans “coup de pouce”: le gouvernement a annoncé lundi une hausse de 0,93% du Smic au 1er janvier, soit une revalorisation de 11 euros net par mois. Depuis l’élection de François Hollande, le salaire minimum a augmenté de 56 euros.
L’exécutif n’a pas accédé aux revendications de la CGT, de Force ouvrière et de la CFTC, qui réclamaient d’aller au-delà de la hausse mécanique du salaire minimum. La CFDT et la CFE-CGC, elles, n’avaient pas demandé de “coup de pouce”.
Le Smic horaire passera au 1er janvier de 9,67 à 9,76 euros brut, a annoncé la ministre du Travail Myriam El Khomri aux partenaires sociaux, réunis au sein de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC).
A partir de janvier, un salarié rémunéré au Smic touchera 1.480,27 euros brut mensuels. Après déduction des cotisations sociales, il recevra 1.153 euros sur son compte bancaire, soit une hausse de 11 euros par rapport à 2016.
Comme lors des quatre dernières revalorisations, le gouvernement n’a pas accordé de “coup de pouce”, se contentant d’appliquer le calcul de revalorisation mécanique du Smic, qui dépend de l’inflation et de l’évolution des salaires pour les ménages les plus modestes.
L’exécutif n’a plus accordé de “coup de pouce” au Smic depuis le 1er juillet 2012. Au lendemain de l’élection de François Hollande, le salaire minimum avait été revalorisé de 2%, au lieu de 1,4%.
Depuis le début du quinquennat, dans un contexte de très faible inflation, le Smic a augmenté d’environ 56 euros net par mois (+5,1%). Sur la même période, les prix n’ont augmenté que de 1,1% pour les ménages les plus modestes.
Plus 0,93% pour le Smic, plus 20% pour les dirigeants des entreprises ! On accentue les inégalités sociales !
lundi 19 décembre 2016
Comme cela aura été le cas durant tout le quinquennat de François Hollande, le Gouvernement refuse cette année encore tout coup de pouce à l’augmentation du Smic, après 54 mois de blocage des pensions de retraite.
Le Smic horaire sera donc augmenté de quelques centimes, pas même de quoi couvrir les hausses du prix du gaz et de l’essence déjà programmées pour janvier.
Cette politique d’austérité ne sert que les intérêts financiers du patronat et conduit à l’explosion des inégalités et de la pauvreté.
C’est aussi un frein aux négociations salariales (NAO) dans les entreprises et les branches professionnelles.
Cette politique d’austérité est inefficace économiquement : un million de chômeurs de plus en cinq ans et l’explosion des contrats courts et des temps partiels.
Pour la CGT, le problème central, c’est le coût du capital avec, notamment, les dividendes et les intérêts servis aux actionnaires : 42 milliards d’euros de profit au 1er septembre 2016.
À cela, s’ajoutent 230 milliards d’euros d’aides, de crédits d’impôts et d’exonérations aux entreprises, sans contrôle, sans évaluation pour les travailleurs et leurs représentants, sans impact, si ce n’est négatif, sur l’emploi.
La simple indexation du Smic sur la proposition de la « commission des experts » va à l’encontre des recommandations de l’OIT qui s’alarme des conséquences de la faible augmentation des salaires sur le développement économique en Europe.
L’instauration d’un salaire minimum en Allemagne a permis de réduire les petits boulots et de créer près de 90 000 emplois. En Espagne, le salaire minimum sera augmenté de 8% en 2017.
La CGT rappelle qu’elle revendique un Smic à 1800 euros brut.
Il faut à la fois relever le Smic et relever l’ensemble des salaires, selon les qualifications.
La CGT est disponible pour agir, entreprise par entreprise, avec l’ensemble des salariés pour gagner des augmentations salariales.
C’est cela aussi mettre en échec la loi « travail ».