Ce jeudi 14 avril, les européputés sont appelés à se prononcer sur la directive sur le secret des affaires. Si elle était adoptée, elle permettrait partout en Europe de poursuivre les lanceurs d’alerte, syndicalistes et journalistes qui rendraient publiques des affaires comme Panama Papers ou LuxLeaks.
Dans le cadre d’une coalition de 54 associations et syndicats européens mobilisés contre la directive sur la protection du secret des affaires, une plateforme web de rappel téléphonique est mise à disposition des citoyens de toute l’Europe pour leur permettre d’appeler gratuitement leurs eurodéputés et leur demander de rejeter la directive sur les secrets d’affaires.
À Paris, le SNJ-CGT organise une action collective de rappel téléphonique le mercredi 13 avril et appelle les journalistes, militant-e-s et citoyens et citoyennnes à les rejoindre [contacter le @SnjCgt].
Ces mobilisations font suite à une pétition qui a recueilli plus de 126 000 signatures de citoyens européens en quelques jours, ainsi que plus d’un millier d’interpellations directes de ces mêmes eurodéputés sur Twitter depuis lundi (#tradesecrets).
La directive est soumise au vote du Parlement Européen le jeudi 14 avril et crée la possibilité pour les entreprises de poursuivre quiconque obtiendrait, utiliserait ou publierait une information qu’elles considéreraient comme un secret d’affaires.
Des exceptions supposées protéger les journalistes, lanceurs d’alerte, salariés etc. ont été ajoutées par le Parlement Européen, mais elles sont insuffisantes. Surtout, il reviendra malgré tout au juge d’apprécier les fait. Or, quand on ne peut jouer qu’en défense, on finit en général par encaisser des buts [en savoir plus sur la directive].
Alors que les Panama Papers ont rappelé l’importance du travail des lanceurs d’alerte pour l’intérêt général, les eurodéputés adopteraient la semaine suivante une directive ouvrant un droit supplémentaire aux poursuites contre ceux qui ont permis ces révélations ?
La semaine dernière, l’Ugict-CGT et ATTAC ont d’ailleurs publié une Tribune à ce sujet : “Le président de la République doit protéger les lanceurs d’alerte et appeler la Commission européenne à retirer son projet de directive sur le secret des affaires“.
Nous avons donc un peu moins de 48 heures pour #StopTradeSecrets, protéger nos libertés, et défendre l’intérêt général !