La pandémie a révélé l’absurdité des politiques libérales recherchant à faire des économies sans fin sur notre secteur, menées par les gouvernements successifs depuis plus de 20 ans.
Les hospitalier.e.s, les salarié.e.s des EHPAD, du social et du médico-social ont été mis.e.s en danger en étant confrontés à une pénurie de matériel (manques de lits, de respirateurs, …), de protections (masques, surblouses, …), et médicaments (curare et hypnotiques), mais aussi de personnel.
Une seconde vague se précise, et le gouvernement pense que nous donner une médaille, une mise à l’honneur, pour certain.e.s une prime qui divise et qui est loin de représenter la valeur d’une vie humaine, une augmentation de 180 euros de salaires et la création de 15000 emplois seraient suffisants.
Concernant l’augmentation de salaire de 180 euros, versée en deux temps, celle-ci ne rattrappera pas les 20 années de blocage des salaires et est limitée aux hospitalier.e.s.
Bien que le secteur social et médico-social ait été lui aussi en première ligne pendant la crise sanitaire et subi les mêmes politiques d’austérité et de manques de moyens, les salarié.e.s de ce secteur en sont exclu.e.s.
De plus, les annonces faites par le Ministre de la Santé sur les autres piliers de ce Ségur sont bien loin de répondre aux enjeux du secteur de la santé, du social et médico-social. Les 15 000 emplois annoncés, dont uniquement 7 500 créations nettes, sont très insuffisants alors que nous demandons la création de 100 000 emplois à l’hôpital et 200 000 dans les EHPAD. Quant aux lits, la situation est encore pire avec l’annonce de l’ouverture ou de la réouverture de 4 000 lits ” à la demande ” pour des périodes limitées. Ce chiffre est en dessous de celui de suppressions de lits depuis le début du quinquennat. Pour rappel 100 000 lits ont été supprimé en 20 ans.
Enfin, au niveau budgétaire, le mécanisme de l’ONDAM est maintenu dans un contexte de baisse des recettes de la Sécurité sociale du à la crise, ce qui ne peut que nous inquiéter pour les budgets des prochaines années.
La Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale a pris le temps de la consultation de ses bases et syndicats d’établissement avant de rendre une réponse définitive sur le protocole signé dans la précipitation pour respecter la date butoir du 14 juillet fixée par l’Elysée. Dans le cadre d’un mouvement qui a mobilisé l’ensemble des salarié·e·s toutes catégories confondues, il est naturel de demander l’avis aux principaux intéressés avant de prendre ce type de décision. Nous avons ainsi organisé cette consultation sur une période de 10 jours, qui s’est terminée le lundi 20 juillet minuit. Nous avons collecté 690 réponses valablement exprimées avec le résultat suivant : 139 pour la signature (soit 20,15 %) et 551 contre la signature (soit 79,85 %). La Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale, première organisation représentative dans la Fonction Publique Hospitalière, respectera l’avis de ses syndicats et bases, et par conséquent ne signera pas le protocole proposé.
Au regard de cette situation il y a nécessité à amplifier la mobilisation.
Pour cette raison l’USD Santé et de l’Action Sociale de l’Aube appelle les salarié.e.s, les agents et nos citoyens à participer à la journée d’action interprofessionnelle du 17 septembre et à une une journée d’action de notre champ le 15 octobre avec une manifestation nationale à Paris, pour obtenir enfin des moyens à la hauteur de la crise que connaît notre système de santé et d’action sociale.