Le 17 mai prochain, à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, la CSI exprimera une nouvelle fois sa solidarité envers les travailleurs et travailleuses LGBTIQ en réaffirmant son engagement à faire respecter les droits et la dignité de tous les travailleurs, quelles que soient leur orientation sexuelle ou leur identité et expression de genre.
Malgré les progrès accomplis et les nombreux objectifs atteints, l’homophobie et la transphobie demeurent toujours d’actualité dans le monde du travail et la société.
Les travailleurs et travailleuses LGBTIQ doivent faire face à de nombreuses formes de violence, de harcèlement et d’exclusion au sein de la société et tout au long de leur carrière professionnelle, y compris dans le secteur de l’éducation, notamment lorsqu’il s’agit du recrutement ou de la qualité des conditions d’emploi.
La pandémie de COVID-19 a multiplié les risques de paupérisation et d’exclusion de ces travailleurs qui, confrontés à une recrudescence des actes de harcèlement, sont aussi les premiers concernés par les pertes d’emplois et de revenus. Nombre d’entre eux travaillent dans les industries et les secteurs les plus durement touchés par la pandémie, comme le commerce de détail, l’hôtellerie ou le tourisme.
Les syndicats se mobilisent pour garantir que les travailleurs et travailleuses LGBTIQ soient protégé(e)s et puissent exercer leurs droits, tant au niveau juridique que dans leur vie quotidienne. En exerçant la pression et en plaidant en leur faveur, les syndicats s’efforcent de promouvoir les campagnes de sensibilisation et d’éducation, tout en défendant les politiques syndicales inclusives et transformatrices.
Partout dans le monde, les syndicats se déclarent depuis longtemps solidaires de la communauté LGBTIQ et sont à la tête des initiatives visant à créer des lieux de travail inclusifs et sûrs.
En Europe du Sud-Est, les syndicats s’intéressent en particulier à l’intersection entre les droits des LGBTIQ et le droit des travailleurs de disposer de lieux de travail sûrs et sains, exempts de violence et de harcèlement. Les syndicats s’emploient également à renforcer la représentation et la capacité des personnes LGBTIQ au sein même de leurs structures.
En Afrique du Sud, le COSATU se charge de former et sensibiliser les affiliés et les dirigeants syndicaux aux problèmes rencontrés par les travailleurs et travailleuses LGBTIQ. L’organisation se charge de négocier l’introduction de dispositions relatives aux LGBTIQ dans les conventions collectives, afin que tous les travailleurs, quelle que soit leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, puissent bénéficier des mêmes avantages.
La CSI a approuvé la « Charte de solidarité des Global Unions : travailleurs LGBTI », marquant un engagement mondial à garantir que les travailleurs et travailleuses LGBTIQ puissent exercer leurs droits humains fondamentaux au sein de la société et dans le monde du travail. Aujourd’hui comme demain, les syndicats se déclarent solidaires des travailleurs et travailleuses LGBTIQ.