Pour un système de santé et d’action sociale à hauteur des besoins !

12 septembre 2019 | Ecrit par Patrice MARCHAND

Cela fait des années que le secteur public de la Santé et de l’action sociale subit des baisses importantes de budgets.

La CGT a appelé ce jour à se mobiliser partout dans notre pays. Dans l’Aube nous avons fait le choix de nous rassembler devant l’hôpital de Troyes car la situation de cet  établissement reflète ce qui se passe sur l’ensemble du secteur public de soins dans le département.

Protection de l’enfance en danger, établissements d’accueil de personnes âgées, centres sociaux, hôpitaux, établissements de psychiatrie, établissements d’accueil de la petite enfance, etc., tous ces établissements subissent depuis des décennies les politiques d’austérité. Cela détériore le fonctionnement des établissements et réduit leur capacité à mener à bien leurs missions auprès de la population. Certains services sont pratiquement à la rupture, à la limite de ne plus être en capacité de protéger les personnes qu’elles prennent en charge. Ces dernières ne peuvent compter que sur le professionnalisme et le dévouement des agents et salariés du secteur malgré leurs conditions de travail de plus en plus dégradées.

Aujourd’hui, est-ce que la santé et le social doivent être perçus comme une dépense ou un investissement sur l’avenir ?

Aujourd’hui les choix budgétaires sont toujours faits s’en prendre en compte l’humain. Aujourd’hui les dirigeants de notre pays ne voient le devenir qu’à travers le prisme économique. Notre société, ce collectif d’humains, a surtout besoin qu’on prenne soin de son système public de santé, d’éducation, de social et plus largement des services publics et des territoires.

L’organisation de la santé et du social créée après-guerre a été un des facteurs primordial dans l’augmentation de l’espérance de vie, dans la baisse de la mortalité infantile, et dans l’amélioration des conditions de vie pour tous.

A ce jour plus de 200 établissements d’urgence sont en grève dans le pays. Ils sont la partie émergée de l’iceberg. Le problème, comme nous l’avons dit précédemment, est systémique et touche l’ensemble du secteur de la santé et du social.

Le plan d’urgence santé dévoilé par Agnès Buzin est très loin des attentes et besoins des personnels et usagers. Les 750 millions d’euros seront pris sur des crédits existants, déjà largement insuffisants. Le problème des urgences, c’est un problème de moyens, mais c’est aussi le problème de la médecine de ville,  le problème actuel d’insuffisance de moyens dans les services des hôpitaux généraux, psychiatriques, maisons de retraite, aide à domicile, etc.

La CGT a appelé aujourd’hui les personnels des établissements de santé et sociaux ainsi que les usagers à se mobiliser pour :

  • un financement pérenne à hauteur des besoins et inscrit dans la loi de tous les établissements ;
  • l’arrêt des fermetures de lits et de services ;
  • la défense du statut des fonctionnaires ;
  • la défense et l’amélioration des conventions collectives ;
  • l’augmentation des salaires pour tous.

Au regard des annonces faites par la ministre de la santé ces derniers jours, la CGT appelle d’ors et déjà à l’élargissement du mouvement des urgences à l’ensemble du secteur de la Santé et de l’Action sociale, à l’unité syndicale et à la mobilisation des personnels du public et du privé et des usagers. La question de la santé et du social nous concerne tous !

L’USD et l’UD CGT de l’Aube

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