Exclusif : La NVO s’est procuré le discours qu’Emmanuel Macron a fait à ses amis du CAC 40
Chers premiers de cordée,
Rassurez-vous, ce soir, encore une fois, du moins je le crois en dépit des bruits que je perçois dans la rue, j’ai berné ces crétins de pauvres. D’abord, je leur ai dit d’arrêter la violence. Bon, d’accord, ma police et mes blindés ont provoqué quelques incidents ici ou là, il y a eu ici une main arrachée, là un œil en moins, là encore des petites racailles de banlieue qu’on a fait mettre à genoux. Pourtant, je n’avais même pas mandaté Benalla. Bon, je n’en ai pas parlé, j’ai juste dit que la violence, c’est contre la République. Pas mal, non ?
Ensuite, je leur ai promis cent euros. D’accord, cent balles, pour vous, ce n’est rien. Même pas un demi-repas au restau. Mais pour eux ? Vous imaginez le nombre de paquets de nouilles qu’ils pourront offrir à leurs enfants à Noël avec ça ?
Le plus fort, c’est que vous n’aurez rien à débourser. Ce sont leurs propres impôts qui vont le financer. Ah je les ai bien eus.
Et puis même pas de cotisations sociales à payer dessus. Vous avez entendu ? J’ai pas dit cotisation ni sécu, j’ai dit « charges », pour qu’ils comprennent bien que quand même, la sécu, c’est trop cher pour les patrons. Bon, il va d’ailleurs falloir très vite privatiser tout ça. J’y travaille.
En attendant, j’ai repris l’idée de Nicolas, travailler plus pour gagner un peu plus. Ils n’auront qu’à faire des heures supplémentaires.
Et puis, je n’ai pas parlé des chômeurs. En même temps, il est vrai qu’il ne vaut mieux pas insister sur les milliards d’économies que je veux faire sur leur dos pour payer votre CICE.
Ah, et j’ai aussi balancé une phrase sur l’immigration. C’est vrai qu’on n’en parle plus, mais ça ne fait jamais de mal de diviser les pauvres. Et puis si ça pouvait faire monter l’extrême droite, j’en profiterais peut-être électoralement.
Malin, hein ?
Bon, mais c’est quoi, enfin, ce bruit et ces cris que j’entends dans la rue ? »
À nos lecteurs Vous l’aurez compris à la lecture de cette missive, c’est une « fake news ». Mais, pour nous, ce faux n’est malheureusement pas aussi grossier que les réponses données par le prétendu virage social du président Macron.