Pour une nouvelle civilisation du travail, Marie-José Kotlicki (secrétaire générale de l’UGICT-CGT.)
Définanciariser le travail, promouvoir un nouveau statut de l’entreprise et un management alternatif.
L’heure des bilans est passée. Trop de temps a été perdu à regarder les hommes tomber avant de comprendre que le travail lui-même était malade. Aux contradictions de la financiarisation et à son cortège de gâchis sociaux, de drames humains, de désastres économiques et de dégâts environnementaux s’est ajouté le détournement des valeurs du travail. Le coût de la dévalorisation du travail, exorbitant, est inacceptable pour la collectivité et hypothèque déjà l’avenir de notre pays.
Pourtant, l’élévation générale des qualifications, les nouvelles technologies de l’information et de communication (NTIC) laissaient entrevoir un travail facilité, un contenu enrichi, débarrassé de nombreuses de ses contingences. L’espoir était là: dans le passage d’un travail gagne-pain et contraint à un travail émancipateur voire épanouissant. Ces évolutions du salariat et du travail devaient libérer les temps, accroître l’autonomie des salariés, préserver l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. C’était sans compter sur la course aux objectifs qui peu à peu s’imposait à tous les salariés dans le secteur privé, mais aussi dans le secteur public. Ces mêmes outils libérateurs se sont retournés contre ceux à qui ils étaient destinés : reportings permanents, objectifs imposés inatteignables, flicage, travail à domicile, etc.
le texte intégral c’est ici Pour une nouvelle civilisation du travail,
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